Le premier cours de l'année : Biologie. J'avais tout juste quitter Rosalie en pleine crise vampirique et j'avais encore des craintes vis à vis de son comportement. J'espérais qu'elle ne reviendrait pas sur le campus.
Voilà quelques minutes que j'étais ici, observant ma paillasse sans interruption, me mordant la joue légèrement, une habitude chez moi.
La plupart des élèves s'installaient, d'autres papotaient des changement qui avaient été effectué durant l'été.
Soudain je fremissais, instinctivement je regardais vers l'entrée de la classe et je la vis Elle. La jeune fille du parking, mes dents s'entrechoquèrent en l'espace de deux secondes, mes yeux s'écarquillèrent, un souffle sourd sortit du fond de ma gorge, je refixais la paillasse priant pour qu'elle ne se mette pas à côté de moi. L'avoir dans la même pièce que moi était déjà un supplice. Mais je sentis quelques secondes plus tard, sa présence et la chaleur qu'elle dégageait. Son pouls me donnait presque des sueurs. Je respirais bruyamment, même si j'arrivais à bien le camoufler. Ma gorge me brula d'une façon horrible et atroce. Cela faisait des années que ca ne m'était pas arrivé, et encore, ce n'avait jamais été à ce point, vraiment.
Elle avait posé son regard sur moi, je le sentais. Je tournais la tête à elle, poings serrés, le regard noircit par le désir qu'elle attisait en moi, dans chaque parcelle de mon corps. L'envie de poser mes lèvres sur sa nuque, près de la plus grosse veine qui semblait m'appeler au dela de sa chaire, était bien trop forte pour que je l'ignore. Je me contentais de l'observer, n'arrivant à détacher mon regard.
Elle était belle, non plus que cela, dire qu'elle était simplement jolie aurait été un affront en réalité. Sa chevelure chatain retombait en cascade sur ses épaules fines et sa peau était presque aussi pale que la mienne. Lors que je croisa son regard, l'intensité de ses pupilles noisettes me sidéra. Magnifiquement parfaite et simple à la fois.
Je me demandais si j'aurais le temps de tuer tous les élèves et le professeur présent dans cette classe avant qu'elle ne s'enfuisse. Son arôme était sucré avec une légère touche florale, mon envie grossissait sans fin. Je m'imaginais l'attrapper et gouter à sa peau sous mes dents aiguisées, puis m'imaginais le liquide rougeâtre filtrer à travers ma gorge sèche et brulante. Imaginer me mettait dans une transe incontrôlable.