Nous étions à la porte de chez moi. Nos deux coeurs battaient à l'unisson et à la chamade. Nous étions stressés de la réaction de ma famille autant l'une que l'autre.

J'ouvris la porte et elle s'agrippa fermement à ma main. Je ne sentis ni l'odeur de mon frère ou de ma mère mais celle de ma meilleure amie, Rachel. J'avançais alors qu'elle me suivait à tout petits pas.

Je débouchait dans le salon alors que je voyais un air effaré se dessinner sur le visage de ma petite protégée. Je ne pus que lui dire des mots un tant soit peu réconfortants :

-Ne t'inquiète pas ...

Je ne vis pas ma bestounette dans le salon. Je fis donc en deux grandes enjambées la distance qui me séparait de la cuisine. Mais, il n'y avait personne. Dans la salle de bain, toujours rien.

Plus j'avançais dans la maison et plus Lydia s'accrochait à moi. Je décidais d'aller voir en haut. J'entendais une respiration mais un peu trop lente en haut. J'entrais dans ma chambre et vis mon amie endormis sur mon lit. Elle avait du venir me voir après sa ronde et s'était assoupie.

J'allais m'asseoir sur mon canapé avec la ferme attention d'attendre son réveil. Je pris ma petite Lydia sur les genoux et enfouis mon nez dans ses cheveux tout en disant :

-C'est Rachel, ma meilleure amie. On va attendre qu'elle se réveille pour te présenter.

-Salut Leah ça va? ho mais c'est qui cette tite poupée?

Elle s'était réveillée un peu plutôt que prévu. Mais ça n'était pas grave et je savais pourquoi elle avait bondi comme ça. Une odeur de vampire lui avait chatouillé les narines mais dés qu'elle avait posé les yeux sur la petite, elle avait été sous le charme.

-C'est Lydia. C'est une hybride que j'ai trouvé dans la forêt et j'ai décidé qu'elle pouvait rester ici. Enfin si ça te va ? Demandais-je en me tournant vers la petite fille.

Je la regardais avec un peu de crainte dans les yeux. J'avais peur qu'elle ne veuille pas rester mais je ne la voyais vraiment pas retourner dans cette petite cabane abandonnée. Je décidais de changer de conversation et en regardant autour de moi, je remarquais ma lampe de bureau vert pomme. Vert pomme … Une pomme ? Pourquoi pas ! J'avais faim (comme d'habitude) et les fruits, c'était bon pour la santé. Je proposais donc à mes deux amies :

-Vous avez faim ?

Je les regardait tour à tour, attendant une réponse. Puis, comme rien ne venait, je décidais de prendre les choses en main. Je pris Lydia sur mes épaules et j'emmenais Rachel par la main jusqu'à l'escalier que je descendis en un bond.

Une fois en bas, je repris Rachel par la main et j'entraînais les deux filles dans la cuisine. Je déposais ma petite protégée sur une chaise et je fis de même avec Rachel qui n'avait toujours pas l'air d'en revenir. La façon dont j'avais présenté Lydia l'avait choqué. Enfin, plutôt la vraie nature de la petite fille.

J'allais jusqu'à un placard, l'ouvris et demandais gentiment :

-Alors vous voulez-quoi ? J'ai de la brioche, du nutella, du pain, de la confiture, du beurre de cacahouète et pleins d'autre chose.

En fait, je crois que dans ma cuisine, il y avait toutes les choses possibles et inimaginables car ma mère était obligée de tout le temps acheter en grosse quantité avec l'appétit que nous avons, moi et mon frère. Et encore plus que normalement car le plus souvent nous avions aussi Paul ou Rachel à la maison et que ces deux là étaient aussi goinfres que nous. C'était un truc de loup.

-He.... tu a des crêpes? Ho et si tu a des banane!!!!

Sa demande me surprenait un peu. Je ne savais pas qu'elle en avait déjà manger. Les bananes et les crêpes, ça ne se trouvaient pas dans la forêt. Néanmoins, je me retournais pour aller chercher tout ce qu'il fallait dans les placards. J'en sortis tous les aliments que ma petite Lydia voulait et je pris des tartines briochées et du beurre de cacahouète pour Rachel et moi.

Soudain, alors que je ne m'y attendais pas, je sentis un poids contre ma jambe. C'était Lydia qui était venue se blottir contre moi l'air apeurée. Je me retournais et lançais un regard noir de reproches à mon amie toujours assise. C'était à l'évidence elle qui avait provoquée ce sentiment chez la petite fille. En me voyant, elle bondit et partit tout en disant :

-Bon je vais vous laissez toute les deux je reviendrais un autre jours.

Pourquoi ? Pourquoi fallait-il que tout soit toujours difficile. Je décidais de la ramener de force. Je pris Lydia dans mes bras et la déposais à toute vitesse sur une chaise et courus après mon amie. Je la rattrapais juste avant qu'elle ne sorte et je la forçais à se retourner pour qu'elle voit ce que j'allais lui dire dans mes yeux.

-Ecoute, Lydia est adorable. Tu vas l'adorer et elle ne ferait pas de mal à une mouche ! Elle mange des vers de terre ! Finis-je en chuchotant.

Cet argument devrait la convaincre de sa non-dangerosité. Pourquoi un ptit vampire irait manger des vers de terre et vivre seul dans la forêt alors qu'il y avait à côté une ville pleine d'humains appétissants ? Enfin, appétissants pour eux.

Comme ma meilleure amie ne bougeait pas, je la pris par la main et l'entraînait de force jusqu'à la cuisine. Je l'assis sur un tabouret à proximité de celui de ma petite protégée et je me promis que si elle tentait encore de s'échapper, je l'attacherais à la chaise !

Je retournais ensuite faire cuire la crêpe de Lydia et préparer nos sandwichs à Rach' et à moi. Une fois la tache accomplie, je déposais le tout sur le bar juste devant les tabourets. Puis, je m'assis en face de mes deux compagnes. Je décidais d'engager la conversation.

-Lydia, tu viens d'où ? Tu ne me l'as pas encore dit …

Espérons que le ton doux que j'avais employé ne répugnerait pas Rachel. Mais pourquoi serait-ce le cas ? Elle finirait de toutes façons par comprendre que cette petite je l'avais, je la gardais ! Ce n'était pas un jouet bien sûr mais je ne me voyais pas la remettre dans les bois et l'abandonner.

Lydia !

-Ze zuis née le 16 décembre 2006, dans un hôpital désaffecté en Alaska. Puis mon papa m'a laissé dans une forêt, j'ai grandis et j'ai quitté ma maman loup et mon papa loup pour venir ici a fosque....

Je rigolais face à sa faute de prononciation et je la pris sur mes genoux.

-Et voila.

Je la regardais, émerveillée. Ce petit bout de chou n'avait que 3 ans alors qu'elle en faisait bien plus. C'était étonnant. Mais il fallait croire que ceux de son espèce était comme ça.Ils grandissaient bien plus vite que nous. Mais cela voulait-il dire qu'elle mourrait plus vite ? Je fus soudain effrayée. Je ne le laissais pourtant pas paraître.

-Wawh, déclarais-je pour dissimuler les apparences. Et tu vis toute seule maintenant ?

Je lui avais déjà demandé mais il fallait bien alimenter la conversation car Rachel refusait toujours de parler. Un peu peste parfois la Rachel quand même.

Après les quelque phrases de mon histoire, Leah sourie pour dire que cette histoire été un peut incroyable. Elle me pris sur ses genoux, ellle me regarda émerveillé. Je regarda Rachel la meilleur amie de Leah, a mon havie, elle doit être têtue comme une mule ^^. Leah me posa pour la deuxième foie la question:

-Wawh, déclarais-je pour dissimuler les apparences. Et tu vis toute seule maintenant ?

Oui, je vivais toute seule, mais sa ne me dérange pas, depuis ma naissance je vie seule dans les bois.

-Oui, mais j'ai l'habitude ^^.

Je m'approcha de Rachel, je ne voulais pas avoir des ennemies. Alors je luit pris la main mais elle me repoussa a m'en faire tombais a terre. Je le lui en voulais pas, elle avais surement avoir peur.

-Oui, mais j'ai l'habitude.

Elle sauta de mes genoux pour s'approcher de Rachel. Elle lui toucha la main alors que mon amie rêvait (à Paul si vous voulez mon avis). Cette dernière sursauta et, voyant qui venait de lui prendre la main, se leva précipitamment.

-Désolée Leah mais...Je ne peux pas!!

Elle partit sans que je puisse dire un mot. J'étais impuissante face à ce désastre. Je regardais la petite qui m'avait l'air chamboulée et la pris dans mes bras.

-Ne t'en fais pas, chuchotais-je. Il lui faut du temps pour s'habituer mais tu vas rester ici, avec moi.

J'espérais vraiment de tout coeur que Rachel comprendrait. J'avais besoin de son soutien face au reste de la meute. Je ne doutais pas que Paul m'aiderait, ni mon frère mais une personne de plus sous le charme de la fillette m'aiderait vraiment beaucoup.

Je pris Lydia un peu plus contre moi et je lui déposais un baiser sur la joue. J'enfonçais ensuite mon nez dans ses cheveux qui, je m'en rendis compte, ne sentais pas la rose. Je la relevais et l'emmenais dans la salle de bain. Je fis couler l'eau dans la baignoire avec du savon pour l'amuser et lui expliqua qu'elle allait se laver.

Je sortis de la pièce, attendant de l'autre côté. Si elle avait besoin de moi, elle savait où me trouver.