J'étais peut-être aller trop loin... Peut être.
Mais après tout Rosalie méritait bien de savoir dans quoi elle s'engageait, non ? Ou était-ce de la pure jalousie de ma part, qu'elle, puisse se jeter dans cette relation sans même souffrir de savoir ce qu'il était, alors que moi... J'étais obligé de l'endurer à chaque seconde passée avec Isabella, ma gorge brulante était suffisant pour que je n'oublie jamais le monstre que j'étais sous le folklore de mon apparence de charmant jeune homme.

Mon regard se perdit par delà l'obscurité qui englobait la villa, derrière ma baie vitrée. Les mains croisées dans mon dos, près de mes reins, je faisais la moue, repensant à ma discussion avec Rosalie, ou plutôt engueulade, ca n'allait pas tarder je la connaissais que trop bien.
Tiens la-voilà qui monte, je vois mon visage dans son esprit, elle s'imagine me mettre en pièce, colérique ma jeune soeur. Un peu trop peut être ?

Je n'eus pas besoin de me retourner pour la voir, son reflet s'établit sur la baie vitrée noyée par le noir de la nuit qui avec la lumière intérieure, avait l'effet d'un miroir immense.

Je suppose qu'il est inutile de te dire pourquoi je suis là...

Exact. Je grimacais.
Arrêtes de m'insulter s'il te plait... C'est assez gênant.

Les mots qu'elle pensait envers moi n'étaient pas des plus beau... Croisant les bras, je m'adossais à mon meuble où les CD des différentes époques de ma vie étaient entreposés, je me mordis la lèvre en guise de signe prouvant que je n'aimais pas attendre qu'on me dise ce qu'on voulait exactement, même si là, je m'en doutais légèrement...

Exact.

Edward grimaça et ajouta;

Arrêtes de m'insulter s'il te plait... C'est assez gênant.

Je soupirai face aux mots de mon frère. Il savait très bien pourquoi j'étais là, il savait que j'en avais assez d'attendre une réponse de sa part et il ne cessait d'en rajouter ! J'étais enervée par son manque de réponse et le fait qu'il ne me dise rien n'arrangeait pas mes pensées ! Alors de là à arrêter de l'insulter... c'était impossible. J'arquai impossible en même temps que je pensais ces derniers mots. De toute façon, il lisait surement mes pensées alors... Il comprendrait.

Edward croisa les bras sur sa poitrine avant de s'adosser contre l'un des ses meubles alors que j'attendais toujours une réponse plus claire de sa part. Contre toute attente, il me regarda en me faisant clairement comprendre que je devais lui dire clairement pourquoi j'étais ici.
Je secoua négativement la tête avant de croiser ses yeux;

-Ne joues pas à ça Edward. Tu sais très bien pourquoi je suis là. Mais après tout, j'ai pas de temps à perdre à ce petit jeu, alors très bien.

Je ne baissai pas le ton. Je ne cherchai pas à être discrète. Si on m'entendait, si Emmett même m'entendait, tant pis.

-Je veux savoir si OUI ou NON tu as rencontré Paul et je veux aussi savoir ce que tu ne me dis pas... Et je t'en pries, ne me dis pas qu'il n'y a rien !

Je l'énervais encore et toujours. Baaah, rien qu'un peu plus, qu'est-ce que ca pourrait bien changer ? Notre relation était basée sur la colère et les reproches. La routine.

Me voir accoudé à cette étagère l'horripilait au plus haut point je pouvais sentir la rage et cet espèce de désespoir certain qui suintait d'elle, par tous ces pores si cela avait été possible bien entendu...
Malgré tout, je prenais tout de même mon temps, je n'avais aucune envie de précipiter cette fameuse conversation sur cet espèce de loup méprisant qui commencait à s'accaparer ma soeur. Il me le payerait, c'était sur.

Ne joues pas à ça Edward. Tu sais très bien pourquoi je suis là. Mais après tout, j'ai pas de temps à perdre à ce petit jeu, alors très bien.

D'un air que je qualifierais de blasé, je l'observais faire, se ruiner à cause de ce presque inconnu, et ça me décevait. Sa voix, fort et haute s'éleva dans ma chambre, tant bien que l'étagère tremblotta sous mon poids et je retins un des vieux albums qui faillit s'écraser au sol.

Je veux savoir si OUI ou NON tu as rencontré Paul et je veux aussi savoir ce que tu ne me dis pas... Et je t'en pries, ne me dis pas qu'il n'y a rien !

Nous y voilà... Ce qu'on appelle vérité allait devoir sortir de ma bouche. Mais en avais-je vraiment envie ? Non, bien sur que non. Mais j'étais dans ce qu'on nomme une impasse et d'autres solutions ne me vinrent pas.
Lentement, ma bouche s'entrouvrit, et observant au loin dans ma chambre, un point fixe, je commenca, avant de porter mon attention sur Rosalie qui trépignait d'impatience.

Oui et non, voilà tes réponses tant attendus.
Oui je l'ai rencontré et non il n'y a pas rien. Cela te va comme ca ? Ou bien je vais devoir détailler ?! Ma colère s'évapora pour laisser place à une étrange sensation.

Je te préviens, tu ne vas pas aimer ça Rose...

Edward ne me répondit pas tout de suite. Il réfléchissait semble-t-il. Je le regardais sans comprendre. Déjà, j'avais ma réponse avant même qu'il n'ouvre la bouche. Il n'y avait pas rien même si j'avais continué à vouloir croire le contraire. Pourtant, je ne dis rien moi non plus, tâchant de calmer la nervosité qui s'emparait de plus en plus de moi.

Je vis la bouche d'Edward s'entrouvrir, comme pour dire un mot mais il finit par fixer un quelconque point imaginaire au centre de la pièce. Je n'eus pas besoin de lui reposer une seconde fois ma ou plutot mes questions. Il releva enfin les yeux vers moi.

Oui et non, voilà tes réponses tant attendus.
Oui je l'ai rencontré et non il n'y a pas rien. Cela te va comme ca ? Ou bien je vais devoir détailler ?!

Le ton qu'avait employé mon frère avait changé. Il était moins colérique. Autre chose, que je ne pouvais pas expliquer, du moins pas encore, l'avait remplacé. Ainsi il l'avait bien rencontré. Mais quand ? où ? Autant de questions que je me posaient et qui demeuraient toujours sans réponses. Quoique maintenant, j'allais savoir. Enfin. Je préférais que les choses soient définitivement claires.

Je te préviens, tu ne vas pas aimer ça Rose...

Je regarda une nouvelle fois Edward puis rebaissa instantanément les yeux lorsque je recroisais les siens. Je n'aimais pas du tout le ton qu'il employait. Il était prudent. Trop prudent dans ce qu'il me disait. Mauvais signe.

-Je t'écoutes. Qu'est-ce qui se passe Edward ?

Je t'écoutes. Qu'est-ce qui se passe Edward ?

Qu'allait-être sa réaction ? Me sauterait-elle dessus dans un accès de rage du au fait que je ne lui en ais pas parlé plus tôt ? Serait-elle touchée ? Triste peut être même ? S'en ficherait-elle après tout ? Non, je doutais trés fort de la dernière option citée... Personnellement, j'optais plutôt pour la première, elle semblait être celle qui ressemblait le plus à ma trés chère soeur.

Il n'est pas... Je n'aurais jamais pensé que cela serait si compliqué à transposer à voix haute, celui que tu crois Rosalie.

J'espérais qu'elle comprendrait d'elle même, je n'avais aucunement l'envie d'entrer dans de grandes explications, pas la force peut être ?

C'est l'un des leurs. Déclarais-je gravement, le visage fermé, la fixant.

Son visage colérique, bouche mi-close, sourcils froncés semblaient s'approcher dangereusement de la triste vérité. Elle avait l'air de ne pas me croire ou je n'sais pas.

J'attendais. Encore et toujours. Qu'est-ce qu'il avait à tarder autant à me dire ce qui se passait avec Paul ?! Ces silences m'exaspéraient plus que tout. Enfin, il se décida à me parler.

Il n'est pas... celui que tu crois Rosalie.

Il y eut un nouveau moment ou il ne parla pas.

C'est l'un des leurs.

"L'un des leurs ?" L'un des ... Non. Je fronça les sourcils. Ca, c'était impossible. Qu'est-ce qu'il racontait ?! Je ne comprenais pas pourquoi il me disait ça alors que nous savions, JE savais qu'il ne pouvait pas être l'un des leurs. Certes, il y avait eu cette rencontre étrange dans la journée, certes il y avait eu aussi un Paul, mais ça ne démontrait rien ! Rien du tout ! Pure coincidence.
Et puis il n'avait pas l'odeur de chiens mouillé ! Autre détail qui me permettait très clairement de dire qu'il était normal ! Mais le loup n'avait pas repris forme humaine ...
Je stoppai mes pensées pour faire face à mon frère, vraiment en colère cette fois.

-Qu'est-ce que tu vas chercher encore ?! C'est n'importe quoi ! Tu sais très bien que je l'aurai su s'il était...ce que tu prétends qu'il soit !

*... *

Et j'imagine que tu ne peux même pas prouver ce que tu es en train d'avancer !

Comme je l'avais prévu elle se mis en tête que tout ce que je disais n'était que folklore et bien entendu : infondé.
J'haussais les yeux au ciel à ses pensées si négatives à mon encontre.

Qu'est-ce que tu vas chercher encore ?! C'est n'importe quoi ! Tu sais très bien que je l'aurai su s'il était...ce que tu prétends qu'il soit !

Je ne suis peut être pas le parfait grand frère avec toi je te l'accorde... Mais de là à inventer une chose pareil ! Je n'en verrais pas l'intérêt Rose !

Répliquais-je agacé qu'elle puisse ne serait-ce que l'imaginer une seule seconde. Pour qui me prenait-elle tout de même ?! Je n'étais pas un monstre sans coeur à ce point ?! Si ?
Mais lorsque l'on est bornée comme elle l'est, écouter les autres est au dessus de nos forces...

Et j'imagine que tu ne peux même pas prouver ce que tu es en train d'avancer !

Je n'invente rien ! Mon visage était emprunt de colère et je m'avança dangereusement de là où elle se trouvait, faisant de grands gestes accompagnant mes mots. Je crois que la pièce trembla sous mes pas.

Il était à la frontière hier après midi ! Et ne me dis pas que ce n'était pas le même Paul ! Tu en connais beaucoup toi de loups qui se revois en train de... T'embrasser !?

Dis-je écoeuré par la vision que l'esprit de Paul m'avait fournit plus tôt dans l'après-midi. Un aliby de taille !

Je n'invente rien !

Le regard de mon frère était devenu dur. Il semblait tout aussi énervé que moi. Il s'avançait vers moi, ses pas se répercutèrent contre le plancher de sa chambre. Si Emmett n'était pas au courant que je parlais à Edward, maintenant c'était fait. Edward continua à parler tout en faisant de grands gestes au fur à et mesure.

Il était à la frontière hier après midi ! Et ne me dis pas que ce n'était pas le même Paul ! Tu en connais beaucoup toi de loups qui se revois en train de... T'embrasser !?

Ainsi Paul avait repensé à la soirée que nous avions passé ensemble la veille au moment où il m'avait vu... Je repensa à cette rencontre avec ces loups... Si nous nous étions battus, est-ce que Paul aurait également combattu du côté des siens ? Oui, probablement. Il aurait tué l'un de mes frères sans même sans soucier plus que ça. Peut-être même que ça lui aurait fait plaisir au fond. Ah oui, et puis Edward... Il le savait depuis le début de l'après-midi, il savait AVANT que je partes pour le rejoindre et il ne m'avait rien dit...

Je secoua négativement la tête, en colère par rapport à mon frère et par rapport à moi. A aucuns moments je n'avais compris. Et dire que je m'étais dis que la chaleur de sa peau était normale pour un humain... Pff.
Je contourna mon frère pour accéder à sa fenêtre. Il fallait que je sortes pour régler les choses tout de suite. En ouvrant la fenêtre pour descendre, je dis à Edward;

-Je reviens. J'en ai pas pour longtemps...

Je m'arrêtai quelques secondes sans me retourner vers Edward avant d'ajouter;

-Au fait, est-ce que tu comptais me le dire pour ce qu'il était ou est-ce que tu attendais que j'annonce officiellement que je sortais avec lui ?!

Sans plus un mot, ma soeur se dirigea vers la baie vitrée, passant devant moi sans même faire attention, comme si ma présence n'était que pour décorer la pièce déjà égayée par les multiples décos d'Alice.
Rosalie ouvra en grand les portes vitrées, son regard plongé dans l'obscurité du dehors, avant de déclarer d'une voix neutre et étrangement déterminée :

Je reviens. J'en ai pas pour longtemps...

J'acquiescais silencieusement observant droit devant moi. Je ne pouvais pas savoir ce qu'elle allait faire, et ce n'était pas faute d'avoir tenter de l'apprendre en sondant ses pensées, je crois qu'elle ne le savait pas encore bien elle même. Elle n'avait pas arrêté sa décision, je voyais simplement que tout cela avait bien sur, un lien avec le loups.

Au fait, est-ce que tu comptais me le dire pour ce qu'il était ou est-ce que tu attendais que j'annonce officiellement que je sortais avec lui ?!

A ça, je ne répondis rien, je tourna juste la tête vers elle, la défiant du regard d'un air erreinté.

Je suis fatigué que tu fasse retomber ta bêtise sur mes épaules. Et je ne parles pas forcément du fait qu'il soit ce qu'il est, mais plutôt des circonstances. Tu me déteste pour ce que je peux envisager avec la fille Swan, mais toi... Toi tu as Emmett. Déclarais-je d'une voix calme.

Mon regard s'éteignit dans un soupir et je détournais les yeux d'elle, me mettant dos à elle, attendant qu'elle s'en aille faire ce qu'elle devait accomplir.

Edward se tourna vers moi, un air agacé, peut-être était-ce même de la fatigue. Maintenant, c'était lui qui devait en avoir marre ?! Ca c'était la meilleure !

Je suis fatigué que tu fasse retomber ta bêtise sur mes épaules. Et je ne parles pas forcément du fait qu'il soit ce qu'il est, mais plutôt des circonstances. Tu me déteste pour ce que je peux envisager avec la fille Swan, mais toi... Toi tu as Emmett.

Sa voix, bien qu'elle fut calme, m'énerva aussitôt.

-Je sais que j'ai Emmett. Qu'est-ce que tu crois ?! Que je m'en moque ?! Non, Edward, je ne m'en moque pas ! Mais... Je sais pas quoi te dire ! Je ne pourrais pas justifier ce que j'ai fait, d'accord ? Mais je t'en pries, arrêtes de me dire que je te fais tout retomber dessus parce que ce n'est pas le cas !

Je me rapprocha de mon frère alors que j'étais pourtant décider à partir.

Mais j'estime que tu aurais dû me le dire ! Tu savais... Tu savais avant que j'aille le rejoindre cette nuit et au lieu de me prévenir, tu as fait quoi ? Tu as attendu que je rentre. Oh et si je n'étais pas venu te voir ce soir, je suppose que tu aurais continué à attendre... Qu'est-ce qui te prend ?! C'est parce que je n'approuve pas ta "relation" avec Bella que tu sens obligé de me faire un coup pareil ?

On ne s'était jamais très bien entendu avec mon frère mais de là a ce qu'il me cache une chose aussi importante, c'était exagéré ! Et puis maintenant, il allait falloir que je me débrouilles pour parler à Paul. Je n'attendrais pas une journée entière pour lui parler. Quitte à dépasser cette frontière stupide s'il le fallait, mais je lui parlerais ce soir, ça c'était certain !

Alors que je m'attendais à entendre Rosalie déguerpir, ou ma baie vitrée se refermer, ce fut une toute autre chose qui se produisit : Rosalie lacha la porte et fit demi-tour, retournant vers moi avec fracas et une colère palpable, pas besoin d'être bénéficiaire du don de Jasper pour le ressentir...

Je sais que j'ai Emmett. Qu'est-ce que tu crois ?! Que je m'en moque ?! Non, Edward, je ne m'en moque pas ! Mais... Je sais pas quoi te dire ! Je ne pourrais pas justifier ce que j'ai fait, d'accord ? Mais je t'en pries, arrêtes de me dire que je te fais tout retomber dessus parce que ce n'est pas le cas !
Mais j'estime que tu aurais dû me le dire ! Tu savais... Tu savais avant que j'aille le rejoindre cette nuit et au lieu de me prévenir, tu as fait quoi ? Tu as attendu que je rentre. Oh et si je n'étais pas venu te voir ce soir, je suppose que tu aurais continué à attendre... Qu'est-ce qui te prend ?! C'est parce que je n'approuve pas ta "relation" avec Bella que tu sens obligé de me faire un coup pareil ?

Pourquoi diable est-ce que dès qu'on citait ce doux prénom je réagissais au quart de tour ? Violemment je me retournais lui faisant face avec hargne et criais à son encontre avec colère :

EXACT ! Tu vois tu viens de saisir ! BRAVO Rosalie ! Je suis le parfait frère démoniaque à tes côtés pour te pourrir la vie ! Hurlais-je avec sarcasme, faisant éclater un vase près de la fenêtre à cause de mes octaves qui emplifiaient les secousses dans ma chambre.
Et oui j'aurais continué à attendre ! Pour que tu te rende compte par toi même que tu n'es pas l'être le plus parfait de la famille et sans erreur comme tu semble le croire ! Et merde ! Hurlais-je.
Pour que tu te rende compte que toi aussi tu peux te tromper sur les gens, tu n'es pas infaillible !! Tu vois, Tu l'as ta putain de part d'humanité !!

Un des portes de la baie vitrée, côté Ouest de la pièce implosa, et les morceaux de verre s'éparpillèrent dans ma chambre, je n'y fis même pas attention. J'étais choqué par mes propres paroles envers ma soeur.

Dés que j'eus cité le prénom de Bella, Edward se retourna contre moi avec une expression que je n'avais jamais lu sur son visage auparavant. Lui et moi nous nous disputions souvent, très souvent a dire vrai, mais jamais aussi violemment. Est-ce qu'on pouvait au moins espérer qu'un jour on parvienne a être d'accord ? Il semblait que non. Notre discussion actuelle en était la preuve. Il restait sourd à ce que je tentais de lui faire comprendre et peut-être que c'était le cas également de mon côté.

EXACT ! Tu vois tu viens de saisir ! BRAVO Rosalie ! Je suis le parfait frère démoniaque à tes côtés pour te pourrir la vie !

Je fixais moi aussi mon frère. Un vase éclata tant sa voix s'était élevé. Je ne sursautais pas, ne regardais pas non plus les dégats que la chute du verre avait provoqué sur le parquet. Je m'en fichais.

Et oui j'aurais continué à attendre ! Pour que tu te rende compte par toi même que tu n'es pas l'être le plus parfait de la famille et sans erreur comme tu semble le croire ! Et merde !

-Je n'ai jamais prétendu être parfaite ! Mais cesse de faire comme si c'était moi qui prenait toujours les mauvaises décisions. Est-ce que tu as au moins conscience que tu vas détruire sa vie si tu continues à vouloir la cotoyer ?! Si tu ne résistes pas à l'envie de boire son sang et que, par malchance pour elle, tu la transforme, comment tu te sentiras ? T'as pas le droit de faire ça, Edward !

Pour que tu te rende compte que toi aussi tu peux te tromper sur les gens, tu n'es pas infaillible !! Tu vois, Tu l'as ta putain de part d'humanité !!

Les mots employés dernièrement par mon frère me blessèrent plus profondément cette fois. Une porte de la baie vitrée explosa et j'y jeta un oeil, en attendant de savoir ce que je pouvais bien répondre à ce qu'il m'avait dit... En fin de compte, je me contenta de secouer la tête en évitant les yeux d'Edward; trop surprise et blessée par ces mots.

-Puisque comme tu me l'as fait si bien remarqué, je me suis trompée sur lui ! Alors a moins que tu n'ai encore quelque chose à ajouter qui pourrait un peu plus me faire culpabiliser, je t'écoutes ! Dans le cas contraire, je pars voir les Quileutes tout de suite. Histoire d'être d'accord avec Paul sur la...nature disons nouvelle de notre relation !!

Les yeux toujours baissés au sol, j'attendais n'importe quelle réaction de mon frère. Après tout, je n'étais plus à ça près !

Tandis que j'hurlais mon flot de paroles, le déversant sur elle sans précaution aucune, j'entendais à peine sa voix tenter de couvrir la mienne, mais ma colère était telle, que les sons qu'elle pouvait produire n'étaient que des bourdonnements à mes oreilles.

Je n'ai jamais prétendu être parfaite ! Mais cesse de faire comme si c'était moi qui prenait toujours les mauvaises décisions. Est-ce que tu as au moins conscience que tu vas détruire sa vie si tu continues à vouloir la cotoyer ?! Si tu ne résistes pas à l'envie de boire son sang et que, par malchance pour elle, tu la transforme, comment tu te sentiras ? T'as pas le droit de faire ça, Edward !

Pour que tu te rende compte que toi aussi tu peux te tromper sur les gens, tu n'es pas infaillible !! Tu vois, Tu l'as ta putain de part d'humanité !!

C'est alors que la vitre implosa et le temps de réaction qu'il me fallut pour assimiler ce qu'elle avait décrété entre temps me fit bouilloner. Un grognement m'échappa tandis que mes yeux étaient dangereusement braqués sur elle. Elle poursuivit, ne se rendant peut e^tre pas compte du changement que sa phrase venait de créer en moi. Je me contenais tant bien que mal alors que mon instinct me poussait à me jeter sur elle sans plus attendre.

Puisque comme tu me l'as fait si bien remarqué, je me suis trompée sur lui ! Alors a moins que tu n'ai encore quelque chose à ajouter qui pourrait un peu plus me faire culpabiliser, je t'écoutes ! Dans le cas contraire, je pars voir les Quileutes tout de suite. Histoire d'être d'accord avec Paul sur la...nature disons nouvelle de notre relation !!

Elle évitait mon regard tout en parlant, et ses mots ne faisaient que sautiller au remparts de mon audition, qui, désormais, n'écoutait plus rien. Juste les mots... Ses mots, ne faisaient que résonner à l'intérieur de mon crâne qui surchauffait :" Tu vas détruire sa vie " " Tu ne résistes pas " ... Et les mots résonnaient tandis que je la fixais, d'un regard noir : " Tu vas détruire sa vie " " Tu ne résistes pas " " Tu vas détruire sa vie " " Tu ne résistes pas " " Tu vas détruire sa vie " " Tu ne résistes pas " " Tu vas détruire sa vie " " Tu ne résistes pas " " Tu vas détruire sa vie " " Tu ne résistes pas " " Tu vas détruire sa vie " " Tu ne résistes pas " " Tu vas détruire sa vie " " Tu ne résistes pas " " Tu vas détruire sa vie " " Tu ne résistes pas " " Tu vas détruire sa vie " " Tu ne résistes pas " " Tu vas détruire sa vie " " Tu ne résistes pas " " Tu vas détruire sa vie " " Tu ne résistes pas " " Tu vas détruire sa vie " " Tu ne résistes pas " " Tu vas détruire sa vie " " Tu ne résistes pas " " Tu vas détruire sa vie " " Tu ne résistes pas " .... ... ...

* ... *

Ma tête se mis à brûler de façon excessivement douloureuse, et perdant tout contrôle, mon corps se projeta sur ma soeur ainée tandis que mes mains s'emparaient violement de ses épaules, sous le choc de mon impulsion, une deuxième vitre implosa sous notre passage en son travers, et nos deux corps enchevêtrés passèrent par la baie vitrée, tandis que nous chutions du troisième étage de la maison jusqu'au sol en bas. Nous retombâmes mollement sur l'herbe dans un bruit affreux et Rosalie, reprenant ses esprits se jeta sur moi dans un cri de rage effrayant.

Après note petite discussion avec Rosalie, nous étions rentrés à la maison pour aller sur le sofa.
Elle se leva pour me dire qu’elle voulait aller se changer. Elle monta les escaliers d’une vitesse impressionante, même pour moi . A côté de moi il y avait la télécommande, je la pris et zappa les chaînes les unes après les autres. Au bout de quelques minutes j’entendis crier à l'étage, mais je ne comprenais pas un traître mot.
Je me leva du canapé et alla vers la fenêtre là où il y avait ma voiture.

-Oh mince j’ai oublié de la rentrer.

Je pris mes clés qui étaient pendus au mur. Je monta dans la voiture, mis la clé dans le contact et la rentra dans le garage. Je referma la porte du garage, je marcha tranquillement lorsque je vis et entendis Edward hurler sur quelqu‘un.

-Pour que tu te rende compte que toi aussi tu peux te tromper sur les gens, tu n'es pas infaillible !! Tu vois, Tu l'as ta putain de part d'humanité !!

Puis une autre petite voix lui répondit :

-Puisque comme tu me l'as fait si bien remarqué, je me suis trompée sur lui ! Alors a moins que tu n'ai encore quelque chose à ajouter qui pourrait un peu plus me faire culpabiliser, je t'écoutes ! Dans le cas contraire, je pars voir les Quileutes tout de suite. Histoire d'être d'accord avec Paul sur la... nature disons nouvelle de notre relation !!

*Rosalie ! mais !...*

Je monta les escaliers pour aller vers la chambre Edward, là, je vis Rosalie les bras croisés, et Edward la regardant étrangement. Je me rapprochais un peu plus pour voir lorsque je trébucha et ouvris en grand la porte.
Je vis la grande baie vitrée complétement en miettes, des bris de verre partout au sol et compris.
A mon tour, prenant une grande impulsion dans mes jambes, je fis un saut de la chambre et attérit en plein dans la pelouse. Rosalie et Edward se battaient...

Je continuais d'éviter le regard de mon frère en attendant qu'il me réponde. Après tout ce qu'il m'avait dit, ça pourrait pas être pire de toute façon ! Lorsque je releva ses yeux, il ne s'apprêtais pas du tout à me répondre, comme je l'avais prévu. Pas du tout. Au contraire, il me fixait comme s'il s'était arrêté sur ce que j'avais dit. Je le regardais une nouvelle fois. Hors de question que je m'excuse. Tout ce que j'avais dit était vrai àprès tout et il m'avait lui même dit des choses tout en sachant pertinemment qu'elle me blesserait. Notre relation avait toujours été comme ça avec Edward. On pouvait se disputer pendant des heures et on le regrettait tous les deux après. Mais dans le cas présent, il m'avait bien trop énervé et blessé pour que je revienne sur ce que j'avais dit.

Je n'eus pas le temps de réagir lorsque je sentis le poids des mains de mon frère contre mes épaules. La deuxième porte vitrée explosa a son tour mais cette fois ce fut sous notre poids à tous les deux. Nous nous retrouvâmes tous les deux en bas, sur la pelouse. Même si le bruit de nos corps qui s'étaient retrouvés au sol après une chute de trois étages, avait été atroce, nous n'avions rien. Evidemment.

Je mis quelques secondes à reprendre mes esprits puis je me releva pour me jeter sur mon frère. Je plaquais mes mains contre ses épaules pour le maintenir au sol. Je me fichais de la manière dont il pouvait réagir. Qu'il me mette à nouveau par terre si ça lui pouvait lui faire plaisir, ça ne pouvait pas être pire que les mots qu'il avait employé à mon égard.

-J'ai pas de temps à perdre, Edward ! Vraiment pas ! Ce qui est étrange dans tout cas, c'est ta façon de réagir. Parce que tu sais très bien que c'est vrai, n'est-ce pas ? Tu sais que j'ai raison mais tu refuses de l'admettre !

Pendant que nous étions en train de chuter de la chambre d'Edward, j'avais vaguement entendu Emmett entrer. Avec tout le bruit que nous avions fait et tout ce que nous avions dit, il devait surement être au courant maintenant... Avec lui aussi j'allais devoir avoir une explication. Peut importait. Le plus urgent en terme de discussion, c'était Paul. Une réelle discussion allait s'imposer entre nous.

Théoriquement, voir ma propre soeur se jeter sur moi, corps et ames aurait du me sortir de ma léthargie colérique. Est-ce que les gens normaux font ça ? Bien sur, je veux dire, ils se battent, ils se crient dessus, mais ça ?! Ca je ne pense pas.
Ma situation d'immortel me sauta au yeux encore une fois, et un peu plus encore. J'en avais mal.

Tellement absorbé par ma haine acharnée contre mon presque propre sang, je ne vis même pas Rose finir au dessus de moi, mains sur mes épaules, j'étais plaqué au sol par sa force.

J'ai pas de temps à perdre, Edward ! Vraiment pas ! Ce qui est étrange dans tout cas, c'est ta façon de réagir. Parce que tu sais très bien que c'est vrai, n'est-ce pas ? Tu sais que j'ai raison mais tu refuses de l'admettre !

Non ! Hurlais-je.
Je ne... Jamais je ne... Je bégayais. Elle avait raison et je le savais trés bien. J'étais un monstre point. Qu'est-ce qui me prenait de pouvoir imaginer que Bella pouvait être faite pour moi. J'avais l'impression que tous les minucules instants de bonheur que Jasper et ma mère m'avaient procuré au sujet d'Isabella s'effondraient au contact de cette soeur qui était un peu trop dans le vrai. Malheureusement.
Aaaah !! Maugreais-je face à mon impuissance.

D'un coup d'épaule je me relevais en la poussant violemment, et me tournais, je ne voulais pas qu'elle voie mon visage à présent. Bien que je ne puisse pleurer, c'était certain qu'elle verrait de suite cet air implorant et triste sur mes traits meurtris.
Le silence s'installa entre nous deux, alors que j'entendis les pas d'Emmett qui approchait de nous dans le jardin. Je soupirais avant de dire :

Je ne veux pas tout ça.
Je n'ai le droit à rien de toute façon. Peut être que c'est toi qui as raison, nous sommes damnés et nous n'avons plus rien à attendre de la vie. Tu parle d'une vie. Dis-je doucement à la fin.

Une grimace de douleur se dessina sur mon visage tandis que je me retournais pour lui faire face et lui offrir ma tristesse en pleine tête. Elle en serait heureuse au moins. Ou peut être pas.

Non !
Je ne... Jamais je ne...

Rare étaient les fois où j'avais vu mon frère dans un tel état... Savoir que tout ça était arrivée a cause d'une humaine... Il n'y avait même pas de mots pour ce que je ressentais ! J'étais à la fois très enervée contre elle et contre lui qui prenait ces risques inutiles en la cotoyant mais heureuse dans un sens seulement pour Edward qui avait enfin trouvé quelqu'un.... Je ne pouvais pas lui reprocher ça !
J'ignore ce que pensait Edward à ce moment mais en tout cas, il restait sans bouger sous mes mains qui le retenaient toujours.

Aaaah !!

Edward finit par se relever en me poussant d'un coup d'épaule. Je restais assise par terre et regarda mon frère s'éloigner. Il avait le dos tourné à moi et je ne pouvais pas, je ne voulais pas non plus, le forcer à croiser mes yeux. Un, ça ne servirait pas, et deux, je ne voulais pas voir tout ce qu'il pouvait ressentir en ce moment. On avait l'air bien tous les deux, maintenant ! Tous les deux coincés et exactement au même point qu'au début de notre dispute. Encore une qui n'aura même pas eu le mérite de servir à quelques choses. Elle aura juste servit à nous engueuler une deuxième fois et a briser deux vitres.

Même si je m'entêtais à dire à Edward que sa relation avec Bella était dangereuse et irresponsable, j'aurai été jusqu'a vraiment entamer une histoire avec Paul... Pff. Nos vies étaient trop, beaucoup trop, compliquées.

Je ne veux pas tout ça.
Je n'ai le droit à rien de toute façon. Peut être que c'est toi qui as raison, nous sommes damnés et nous n'avons plus rien à attendre de la vie. Tu parle d'une vie.

Je ne dis rien. Il avait raison. Nous étions d'accord sur ce point là au moins ! Tandis que je fixais toujours mon frère, il se retourna pour me faire face. Je ne détourna pas la tête. Pourtant j'aurais préféré le faire... Ce que je lisais dans ses yeux... Je l'avais blessé profondément aussi, autant qu'il l'avait fait à mon encontre, mais je lui avais dit ce que j'en pensais au moins. Egoistement ou non, je savais que quelque part, j'avais fait le bon choix. De toute manière, même si j'avais parut contente pour lui, il aurait su qu'intérieurement ce n'était pas ce que je pensais.
Toute la famille approuvait...sauf moi.

-Edward... Je sais que ce n'est ce que tu voulais entendre... Je n'aurais pas dû te le dire comme ça, mais je veux pas que tu souffres a cause de cette fille, tu comprends ? Elle t'a déjà fait partir une fois, je ne te perdrais pas une deuxième fois. Pas question. Alors fait moi le plaisir de réfléchir a ce que tu fais... ou plutot a ce que tu vas faire !

Aucune réponse ou même remarques ne se fit entendre, j'en étais bienheureux. Je crois que le contraire m'aurait été insuportable à cet instant.
Lorsque mes yeux croisèrent les siens, je vis l'air qui se saisissait d'elle, et elle voyait trés clairement ce qu'il m'arrivait, sans lire en moi comme e me permettais de le faire sur chaqun d'eux, chaque jour qui soit.
C'est alors d'une voix calme, posée, sans aucun reproche, qu'elle pris la parole, essayant d'e^tre la plus franche possible, comme à sa plus grande habitude :

Edward... Je sais que ce n'est ce que tu voulais entendre... Je n'aurais pas dû te le dire comme ça, mais je veux pas que tu souffres a cause de cette fille, tu comprends ? Elle t'a déjà fait partir une fois, je ne te perdrais pas une deuxième fois. Pas question. Alors fait moi le plaisir de réfléchir a ce que tu fais... ou plutot a ce que tu vas faire !


C'est trop tard... Lachais-je dans une voix étouffé et le réalisant à l'instant où je le disais à voix haute.
Ne comprends-tu pas ? Mes yeux eurent ce mouvement étrange, celui prouvant mon dégout de ma propre personne, et ma bouche forma cette moue boudeuse et agacée qui m'arrivait trop souvent ces derniers temps.

Une main angoissée traversa mes cheveux en pagaille après notre chute de ma chambre, et j'arracha un petit morceau de verre planté dans la paume de ma main que je n'avais pas vu jusqu'à présent. Je ne sentis rien, evidemment...
Pour en revenir à ma soeur et surtout s'éloigner du sujet pesant qu'était Bella, je fis mine de passer facilement à autre chose :

Que comptes-tu faire ?

Je ne voyais plus Emmett dans les parages, j'avais bien peur que, ayant compris ce que tramiat sa chère et tendre il n'ait préféré s'éloigner, ce que je pouvais trés bien comprendre.

C'est trop tard...
Ne comprends-tu pas ?

Ses yeux, sa bouche, son regard, tout m'indiquait qu'en ce moment, il se détestait au plus haut point. Et je le comprenais. Avant, certes, il n'aimait personne en particulier mais au moins je ne voyais pas cette expression sur lui ! Quelque part, égoistement, j'aurais préféré qu'il ne l'a rencontre pas. Il ne serait pas...dans cet état là maintenant.

Edward glissa ses mains dans ses cheveux pour se débarasser des derniers bouts de verres présents. Lorsqu'il releva les yeux vers moi, je comrpris que la discussion sur Isabella était terminée. Il n'avait sans doutes pas envie d'en parler plus. Surtout pas avec moi en plus !

Que comptes-tu faire ?

Dés qu'il me posa la question, je me raidis aussitôt. Notre discussion centrée sur lui et sur Bella, m'avait fait oublier pendant un moment la situation à laquelle je devais faire face. Les moments que j'avais passé en compagnie de Paul me revinrent en mémoire et je détourna la tête. Aller le voir serait compliqué.

Compliqué parce que je n'avais pas envie de lui dire ce que j'étais, je voulais continuer à faire semblant, comme avant, mais je ne pouvais pas. Et puis , il savait. Lui aussi. Et il ne m'avait rien dit en sachant très bien que la situation entre nous, cette situation, était impossible ! Je revins à mon frère en le regardant de nouveau.

-Je vais aller le voir. Maintenant. Il faut qu'on parle. Et puis qu'est-ce que tu veux que je fasses, d'autres ?

Je réfléchis quelques secondes avant de continuer;

-Edward, je vais aller le voir ce soir. Mais pour ça, il faut que je passe la frontière.

Je vis bien le changement s'opérer sur les traits de ma soeur lorsque je revins à notre conversation initiale : Paul et ce qu'il était : notre ennemis historique.
D'ailleurs nous ne savions plus tellement pourquoi, d'anciennes querelles remontant à je ne sais quel temps mais dont nous avions hérité nous aussi come tous les autres membres que notre lignée pouvait compter. C'était comme ça que ca devait se passer, nous suivions simplement le cour des choses. Car après tout, malgré leur oedeur fétide nous n'avions quasiment rien à leur reprocher personellement. Jacob étant ici un sujet à part...

Je vais aller le voir. Maintenant. Il faut qu'on parle. Et puis qu'est-ce que tu veux que je fasses, d'autres ?

Je me tus, la laissant parler et dire ce qui la traversait. Pour une fois je tachais de ne pas utiliser mon don. Elle avait raison, je les trahissais en faisant cela, bien que la plupart du temps je ne le voulais même pas, ils pensaient tout simplement trop fort !

Edward, je vais aller le voir ce soir. Mais pour ça, il faut que je passe la frontière.

Oh mon Dieu... Qu'allait-il encore bien pouvoir nous arriver. Si nous passions la frontière à notre tour, les Quileutes ne nous louperaient pas ! Ils tacheraient bien, j'en suis sur, de nous le faire regretter.

La frontière ?! Mes yeux firent un arc de cercle, désapprouvant cette idée.
Pourquoi n'attendrais-tu pas demain soir, le parc serait bien plus sure.

A son regard noir, je me rapella que je n'étais pas censé savoir ce détail là de leurs rencontres... Mince j'avais écouté ce qu'elle pensait sans même y prêter attention, par... Habitude on pourrait dire.

Désolé. Lachais-je promptement.

Au vue du regard que mon frère affichait j'en conclu qu'il n'approuvai pas. Evidemment. Bien sûr, je pouvais attendre. Après tout, me direz-vous, qu'est-ce que va changer un jour de plus ou un jour de moins ? Eh bien pour moi, ça comptait. Je n'aurai jamais la patience d'attendre. Je devais lui parler et maintenant !

Pourquoi n'attendrais-tu pas demain soir, le parc serait bien plus sure.

Dés qu'il prononça le mot " parc" je fixa mes yeux sur lui dans une signication claire qu'il comprendrait aisément. Il avait mentionné ce lieu comme s'il était censé être au courant !

Désolé.

Je secoua la tête, agacée. Je n'allais encore lui dire, pour la énième fois suis-je obligée de préciser, que je n'aimais pas des pensées qui ne le concernait pas. Il le savait.

-Oui, ce serait plus sûr en effet. Mais je n'ai aucunes envies d'attendre ! Je veux lui parler et tout de suite.

J'attendis puis ajouta;

Ne t'en fais pas, d'accord ? Il ne me fera rien. Enfin je ne pense pas... Dans tous les cas, je t'interdis d'intervenir. Est-ce que tu as bien compris ce que je dis ? Je ne veux pas que tu te mêle de ça, encore moins que tu prennes le risque d'être blessé.

Malgré mes excuses, faibles il faut bien le dire, Rose secoua machinalement la tête. Bien sur qu'elle n'approuvait pas ! Que croyais-je ?! Je ne parla pas plus, de toute façon y avait-il franchement quelque chose à répliquer ici ? A mon avis la réponse est non.

Oui, ce serait plus sûr en effet. Mais je n'ai aucune envie d'attendre ! Je veux lui parler et tout de suite.

Evidemment... Déjà que les choses étaient pour le moin des plus compliquées, alors... Pourquoi essayer de les arranger au mieu ? Pourquoi hein ?! Je réprima un soupire qu'elle aurait surement mal pris vu la situation dans laquelle nous nous trouvions. Impasse plutôt, le mot est juste. Elle était décidée et je ne pourrais aller à son encontre avec la colère qu'elle éprouvait contre elle et moi même d'ailleurs.

Ne t'en fais pas, d'accord ? Il ne me fera rien. Enfin je ne pense pas... Dans tous les cas, je t'interdis d'intervenir. Est-ce que tu as bien compris ce que je dis ? Je ne veux pas que tu te mêle de ça, encore moins que tu prennes le risque d'être blessé.

Bien sur... J'allais rester ici sans me faire le moindre soucis pour elle et attendre qu'elle ne daigne revenir, il est clair que c'était tout moi, n'est-ce pas ?

Comme si j'allais t'écouter... Lachais-je rudement, mécontent qu'elle souhaite prendre un risque pareil !
Ce n'est pas de lui... De... Ce Paul que je me méfie. Je roulais les yeux, agacé.
Il est raide dingue de toi si ce n'est pas mignon. Ironisais-je.
C'est des autres ! La meute ne te fera pas de cadeau et tu le sais.

Comme si j'allais t'écouter... souffla-t-il

J'aurais dû m'en douter. Il n'allait évidemment pas me laisser partir comme ça ! J'aurai simplement dû rentrer un moment et ressortir après. Au moins, j'aurais eu la conscience tranquille ! Parce qu'il n'aurait sans doute pas su, en tout cas pas tout de suite où j'aurai pu me rendre. J'avais rendu la situation plus difficile

Ce n'est pas de lui... De... Ce Paul que je me méfie.
Il est raide dingue de toi si ce n'est pas mignon.

A nouveau je le fixa d'un regard qui se voulait suffisamment clair. Il n'était même pas censé connaître son existence s'il n'avait pas lu dans mes pensées, alors j'apprécierai fortement qu'il ne fasse aucuns commentaires. J'étais déjà bien assez énervée comme ça. Et pour cause, je ne savais même pas ce que j'allais faire lorsque je verrais Paul...

C'est des autres ! La meute ne te fera pas de cadeau et tu le sais.

Oui je le savais. Très bien même. C'était exactement la raison pour laquelle je ne voulais pas qu'il vienne.
La meute... Est-ce que, pour une fois, ignorer cette stupide frontière et ces stupides loups était trop demander ? Juste une discussion qui s'annonçaient entre un homme et une femme et non entre un loup et un vampire ! Et puis même si j'étais blessée, il ne me tuerait pas.

Je repensa soudain à l'épisode de la forêt, ce jour ou j'avais projeter Jacob contre un arbre... Lui, je n'avais pas intérêt à le rencontrer.

-Je m'arrangerai pour ne pas les croiser.

Je ne savais pas comment faire éloigner mon frère d'ici. Qu'il s'inquiète me faisait plaisir dans un certain sens mais de l'autre il prendrait des risques en venant... et puis je n'avais pas besoin de renforts ! Si j'arrivais avec Edward, ce serait sans doute pire. Je m'assis contre le sol, comme si j'avais l'intention de passer quelques heures assise ici, à réfléchir. Une manière comme une autre de tenter de partir sans Edward.

- Retourne à l'intérieur Edward. Va dire à Emmett que je viendrai lui parler plus tard. S'il te plait.

J'espérais de Rose qu'elle prendrait une décision un peu plus... Comment dire ? Raisonnable ! Mais evidemment, voilà trop demander lorsque l'on parle de ROSALIE... Je savais déjà que, en vérité, sa décision était déjà précisemment arrêtée sur la première idée dont elle avait eu le malheur de me faire part. Il était bien trop tard pour la faire changer d'avis, mission impossible avec cette dernière.

Je m'arrangerai pour ne pas les croiser.

J'haussais les yeux. Oui bien sur... Et eux seraient enrhumés avec un peu de chance et ne sentiront pas notre odeur, et puis quoi encore !? Nan mais depuis quand était-elle aussi peu réaliste !? Ou était passée ma soeur alors ?!

Pensant à un moyen de me faire déguerpir pour qu'elle ait la voie libre, Rose s'asseya au sol, en tailleur, faisant mine de réfléchir. Hum... Me croyait-elle idiot à ce point ? Cela en devenait blessant moi qui était si imbu de moi même sois-disant. N'importe quoi !

Retourne à l'intérieur Edward. Va dire à Emmett que je viendrai lui parler plus tard. S'il te plait.

Je l'observais, narquois avant de m'avancer vers elle lentement.

Bien sur.
Et toi vas-t-en ! Vite avant que je ne t'attrappe par les cheveux pour t'enfermer quelque part ! Dis-je plus ironique qu'autre chose.
Je te préviens... Si jamais tu rentre avec une seule égratignure... Je... !

Elle me coupa la parole avant que je ne termine ma sentence.