Alors qu'il attendait calmement la réponse de la jeune fille, Paul vit se dessiner sur son visage, un drôle de sourire, comme un air amusé sur le visage de Rosalie, pas de la moquerie, non, plutôt comme une plaisanterie personnelle. La jeune femme baissa légèrement les yeux, ce même sourire toujours en place, avant de répondre, tandis que Paul se détendait, s'étirant à travers l'herbe secouée par les brises de vent froid.


-J'ai deux frères avec qui je m'entends plutôt bien sauf exceptions et ma soeur est obnibulée par le shopping.


Paul souri, il avait donc à peu près visé juste. De toute façon c'était toujours sensiblement la même chose, les mêmes genres de cas, il n'était pas trés difficile de ne pas se tromper. Sans qu'il ne s'y soit réellement attendu, Rosalie poursuivit, d'une voix plus basse et étouffée cette fois-ci, comme si elle aurait préféré taire les mots qui allaient suivre :


Mais je ne sais pas tellement m'y prendre avec eux... Je suis un peu trop brutale je crois...



Le jeune homme fit une grimace d'étonnement. * Elle brutale ? * Elle n'en avait pas du tout l'air comme ca. Mais après tout, se dit-il, lui-même était pourtant calme à cet instant précis, alors que ce n'était pas réellement le cas souvent. Peut être était-elle aussi tordu que lui à ce niveau, pensa-t-il amusé. Il ne put s'empêcher de lui faire partager son étonnement soudain, il s'exclama :


Toi ?! Une brute ? Il se mit à rire, frappant l'herbe de son poing.
Désolé mais... C'est vrai que vu comme ça tu ne semble pas trés... Hum, sauvage. Un autre rictus lui échappa, il espérait de pas la vexer, ce n'était vraiment pas le but.

Mais je ne sais pas tellement m'y prendre avec eux... Je suis un peu trop brutale je crois...

Face à ma remarque, Paul afficha une mine surprise ce qui m'arracha un sourire en coin. L'apparence que j'avais devais sans doute lui donner une bien meilleure impression de moi. Une impression qui n'allait pas entièrement avec celle que j'étais véritablement... S'il me connaissait, il n'aurait pas été surpris par mes mots. J'en étais certaine.

Toi ?! Une brute ?

Le jeune homme rit quelques secondes et moi, je restai calme, souriant doucement lorsque je vis la réaction que mes mots avaient occasionés.

Désolé mais... C'est vrai que vu comme ça tu ne semble pas trés... Hum, sauvage.

Une autre grimace s'échappa de sa bouche. Je ne me vexai même pas à cette remarque. Je devais bien avouer que je n'avais rien eu...d'agressif durant cette soirée, ou plutôt cette nuit maintenant. Sa réaction était normal.

-Qu'est-ce qui te faire croire que je ne le suis pas ? Crois moi, tu ne dirais pas ça si tu vivais tous les jours avec moi ! plaisantais-je. Et puis on ne t'a jamais dit de ne pas te fier aux apparences ?

Je me redressa de façon à être à sa hauteur. Je le regarda quelques secondes dans les yeux avant de poser mes mains à nouveau contre ses épaules.

-Est-ce qu'il faut que je te remette une deuxième fois par terre pour te convaincre que je suis...sauvage ?

Certes, je jouais avec les mots mais j'y prenais un malin plaisir. Et puis de cette façon, je ne me confierais pas trop. J'avais une étrange confiance en lui et je pourrais lui parler de moi sans aucunes difficultés si j'y étais amenée. Et douée comme je l'étais, je finirais bien par faire une bêtise !

Qu'est-ce qui te faire croire que je ne le suis pas ? Crois moi, tu ne dirais pas ça si tu vivais tous les jours avec moi ! Plaisanta-t-elle. Et puis on ne t'a jamais dit de ne pas te fier aux apparences ?


Paul était étendu de tout son long contre l’herbe, sur le flanc, un coude à terre pour se surélever légèrement. Il l’écoutait docilement, sans se départir de son éternel sourire en coin. Leger, comme celui d’un sale gosse amusé. A sa phrase, il secoua la tête négativement en ayant un rictus qui voulait dire « Peut-être bien ».

Ressentant quelques douleurs dans le bras à force de s’appuyer dessus, il se redressa afin de s’asseoir de nouveau normalement. Il vit d’ailleurs la jeune fille faire de même, se retrouvant ainsi à son niveau. Il ne la quittait pas des yeux, plongeant ses prunelles noires dans les yeux à l’apparence glacée de Rosalie.


-Est-ce qu'il faut que je te remette une deuxième fois par terre pour te convaincre que je suis...sauvage ? Continua-t-elle en posant ses mains à plat sur les épaules développées du garçon.



A ce geste, son sourire ne fit que s’accroitre, et il déclara, emprunt à rire une fois de plus :



Arf… Si ca t’amuse de me voir au sol pourquoi pas !



Il l’observa amusé, ne reculant pas un seul instant pour se débarrasser de son emprise. Mais étrangement il ne se passa rien sur l’instant, il ne la poussa pas comme elle l’avait fait plus tôt, et il ne l’embêta pas avec une poignée d’herbe comme lui l’avait fait auparavant, il la regardait simplement, découvrant encore un peu plus ses traits gracieux. Le silence et leur proximité aurait, en temps normal, pu être gênant, mais ici, ça ne l’était en aucun cas, du côté de Paul en tout cas. Il posa simplement une main sur celle de Rosalie, toujours sur son épaule et déclara les yeux rieurs et brillants :



T’es vraiment excellente, j’n’aurais jamais imaginé finir ma soirée tremper jusqu’aux os dans l’herbe avec une presque inconnue à parler de tout et de rien et à me battre qui plus est. Il ri légèrement à ces derniers mots.



Alors qu’elle l’écoutait il enleva sa main de la sienne, lui souriait toujours avec cet air de gosse qui lui était si propre, et plus innocemment qu’autre chose, embrassa sa joue avec douceur, avant d’écarter son visage à nouveau.

A ma question Paul répondit par un sourire qui n'avait fait que s'aggrandir au fur et à mesure de la discussion. En riant légèrement, non qu'il soit moqueur, il me dit;

Arf… Si ca t’amuse de me voir au sol pourquoi pas !

Si sa réponse ne me surprit pas, sa réaction quant à elle me surprit davantage. D'abord parce qu'il n'avait pas réagit. Il avait gardé son sourire, un air amusé peint sur le visage, mais ne bougeait pas. Il ne cherchait même pas à se défaire de mon emprise. Bizarrement, je ne chercha pas à le faire non plus. J'avais toujours les mains déposées sur ses épaules et je n'éprouvais pas l'envie de les retirer.

Le silence finit par s'installer mais ça non plus ça ne gênait pas. Lui non n'avait pas l'air d'être dérangé ni par notre soudaine proximité ni par le silence. Sans que je m'y attendes, Paul déposa doucement sa main sur la mienne. Je ne l'a retirai pas et me contentai plutôt d'apprépier le contact de sa peau. Comparée à la mienne, elle était anormalement chaude. Evidemment.
Je continua à l'observer, essayant de comprendre moi-même ce que nous étions en train de faire... Nous nous connaissions à peine après tout, et nous nous comportions en ce moment comme si nous étions déjà proches. Pourtant, ces réflexions n'avaient pas la moindre place importante dans mon esprit ! Pour être tout à fait honnête, je m'en fichais !
Paul me jeta un nouveau regard avant de me dire;

T’es vraiment excellente, j’n’aurais jamais imaginé finir ma soirée tremper jusqu’aux os dans l’herbe avec une presque inconnue à parler de tout et de rien et à me battre qui plus est.

Tout en l'écoutant parler, je souris malgré moi. A dire vrai, j'étais aussi surprise que lui. Jamais je n'aurais pensé, peut-être même même pas espérer, me retrouver avec un humain au parc en pleine nuit, rien que par rapport aux dangers que cela représentait par rapport à moi, à ce que j'étais.

Alors que j'étais plongée dans mes pensées tout en l'observant, il baissa les yeux avant de retirer sa main de mon épaule. Je ne dis rien, attendant qu'il le fasse. Mais je n'eus pas le temps d'en faire plus ni même de songer à faire un commentaire. Il se pencha plus en avant de moi et embrassa ma joue doucement. Je n'avais pas bougé. Lui écarta son visage du mien peu de temps après. Je restai sans bouger, sans réagir pendant quelques secondes et je finis par me rapprocher un peu plus pour déposer ma main froide contre sa joue en la caressant légèrement.
Pour une des premières fois, depuis le début de cette conversation, je lui parla avec sincèrité.

-Je sais même pas ce que je suis en train de faire... Je ... je ne suis pas comme ça d'habitude, je n'accorde pas ma confiance aussi facilement... Et en plus, je ne sais même pas où ça va me conduire ! Enfin, où ça va nous conduire maintenant...

Je l'observa encore, attendant qu'il me réponde. Je voulais savoir ce qu'il pensait de tout cela... De cette rencontre étrange, de notre soudaine proximité que je ne pouvais même pas expliquer moi-même !

En retrait de quelques maigres centimètres, il observait la jeune femme, qui restait là, sans un mot, sans la moindre réaction, comme figée. Il ne parla pas plus, se contentant seulement de laisser le plaisir à ses prunelles de la détailler.
Finalement, sans un mot non plus de son côté, elle réduit encore un peu plus l'écart qui les séparait, et déposa une main glacée sur le visage tiède de Paul, qui se laissa faire, plongeant son regard dans le sien avec naturel. Il sentit de doux frissons parcourir sa joue d'adolescent lorsque les doigts frais de la jeune fille le sillonaient agréablement durant un court instant. Trop court peut être même. Il lui sourit.

-Je sais même pas ce que je suis en train de faire... Je ... je ne suis pas comme ça d'habitude, je n'accorde pas ma confiance aussi facilement... Et en plus, je ne sais même pas où ça va me conduire ! Enfin, où ça va nous conduire maintenant...


Tandis qu'il l'écoutait avec patience, son sourire revint de nouveau. Alors qu'elle retirait sa main, pour la seconde fois, il s'en saisit et lui déclara avec un amusement non dérobé :

Pourquoi te poser tant de questions ? Ca n'mène à rien. Expliqua-t-il en une douceur étonnante.
Faut pas chercher des raisons à tout, parfois 'y en a même pas. La preuve.

Ajouta-t-il en désignant sa main soutenant la sienne. Une fois de plus, un vague sourire s'étendit à sa bouche d'une carnation presque aussi mate que sa peau, il caressa l'intérieure de sa paume de son index, puis la relacha, tout sourire.

Est-ce que tu viens souvent ici ? Lâcha-t-il promptement, un air pour le moment égayé sur les traits.

Lui aussi trouvait tout cela étrange et hors du commun, mais c'était ce qui lui plaisait. A quoi bon vivre que des choses prévisibles et calculées à l'avance ? En tout cas, il n'y avait jamais trouvé son compte dans ces choses là.

Alors que je venais tout juste lui poser une question, j'observais Paul ainsi que ses moindres réactions. En souriant, il semblait m'écouter avec calme et patience. Je retirai ma main de sa joue en lui adressant moi aussi un sourire. Mais cette fois, ce fut lui qui me retint me prenant la main. Je ne chercha pas à la retirer, me contentant d'observer avec attention nos deux mains enlacées tandis qu'il me dit, non sans ironie;

Pourquoi te poser tant de questions ? Ca n'mène à rien. Faut pas chercher des raisons à tout, parfois 'y en a même pas. La preuve.

Tout en me répondant avec douceur, il désigna nos deux mains liées. Il avait raison. Je ne pouvais pas, et apparemment il ne le pouvait pas non plus, expliquer notre attitude ce soir. J'étais seule dans ce parc, puis il était arrivé près de moi, nous avions discuter et à présent, nous nous retrouvions tous les deux plus proches que nous devrions l'être, main dans la main.
Et ici, la raison ne semblait rien pouvoir expliquer et dans un certain sens, ne pas pouvoir donner une quelconque explication me faisait peur.

-Il faut croire que tu as raison .... lui dis-je en relevant les yeux vers lui.

Je continuai à regarder nos deux mains lorsque le jeune homme caressa l'intérieur de ma main avec son index avant de la relâcher. Ne sachant plus vraiment commment réagir, je posa ma main contre ma cuisse, essayant de paraître le plus naturelle possible.

Est-ce que tu viens souvent ici ?

Je le regarda lorsqu'il s'adressa à moi avec une nouvelle question. Qu'est-ce que j'étais censée lui répondre ? Que je ne venais jamais ici, ce qui était plus ou moins vrai ? Pourtant, cette réponse me déplaisait. Si je lui disais ça, est-ce qu'il reviendrai ? Etrangement, j'espérais qu'on se retrouverait à nouveau ici. Malgré tout, je décida d'être sincère. Une fois de plus.

-Non. Je ne viens que très rarement. En fait, je viens quand j'ai besoin d'être un peu seule...

Je lui avais souri en répondant.

Mais il faut croire que d'autre que moi aiment fréquenter les parcs à cette heure !

Je voulais lui poser une question, qui me préoccupait davantage maintenant.

Est-ce que... tu comptes revenir ici ... plus tard ? lui demandais-je en baissant la tête.

-Il faut croire que tu as raison ....

Il fallait donc croire que le jeune homme et elle avaient beacoup plus de points en commun qu'il n'y paraissait au premier abord.
Alors que Paul posa sa fameuse question, sur les habitudes de la jeune fille à venir en ces lieux, celle-ci leva les yeux à lui, ne répondant pas tout de suite.

-Non. Je ne viens que très rarement. En fait, je viens quand j'ai besoin d'être un peu seule...

Cette phrase ne pu que lui arracher un sourire. C'est vrai que c'était un bel emmerdeur quand il le voulait. Enfin, il comprennait aisément que ceci n'était qu'un humour délicieusement fin et sarcastique à son égard.

Mais il faut croire que d'autre que moi aiment fréquenter les parcs à cette heure !

Il ri franchement cette fois-ci, voyant un rictus amusé sur les lèvres rouges de Rosalie. Il releva les yeux à elle.

Est-ce que... tu comptes revenir ici ... plus tard ? Dit-elle d'un ton beaucoup plus sérieux que lors des deux phrases qui avaient précédé.

Alors, à ce moment là, le jeune garçon retint un sourire, il trouvait que sourire à cette minute précise aurait été comme crier victoire, il trouvait ça un peu macho. Il se contenta de continuer de la scruter et de dire :

Et bien ça dépend pour tout te dire... Il resta silencieux et sérieux après cette vague déclaration.
Mais il ne pu s'empêcher de perdre son sérieux de nouveau, avant de déclarer, un sourire étendu sur ses lèvres :
Est-ce que toi tu comptes revenir ici plus tard ?! Et encore un sourire, dévoilant ses belles dents blanches bien alignées.
Parce que bon... Le parc est bien gentil mais il va être fade maintenant si j'm'y retrouve seul, tu n'crois pas ? Rictus.

Est-ce que... tu comptes revenir ici ... plus tard ?

Le ton que j'avais pris était beaucoup plus sérieux que précédemment peut-être parce que la question était très sérieuse elle aussi. Je me retrouvais à espérer le revoir et je voulais bizaremment savoir s'il avait lui aussi l'intention et surtout l'envie de retourner dans ce parc dans les jours qui allaient suivre. Paul me regarda, un mince sourire sur les lèvres.

Et bien ça dépend pour tout te dire...

Pendant quelques secondes, il resta là devant moi, sérieux à son tour, comme si lui aussi venait de m'avouer quelque chose qu'il espérait intérieurement. Mais peu de temps après, cet air se brisa pour se retransformer en un nouveau sourire. Décidément, nous avions beaucoup de points communs ! Lui aussi n'aimait pas s'attarder sur ce qu'il pensait vraiment apparemment !

Est-ce que toi tu comptes revenir ici plus tard ?!

Lorsqu'il me sourit encore une fois, je souris à mon tour. Il venait de faire exactement ce que j'avais fait auparavant avec lui. Sauf que là, c'était une question qu'il m'avait retournée...

-Ca ne se fait pas de retourner les questions ! C'est à se demander lequel de nous deux est le plus curieux !

Paul continua de parler tandis que je l'écoutais attentivement, m'attachant à détailler chacun de ses mots comme je le faisais avec chacun de ses gestes.

Parce que bon... Le parc est bien gentil mais il va être fade maintenant si j'm'y retrouve seul, tu n'crois pas ? continua-t-il.

Il esquissa un rictus auquel je répondis en riant doucement. Il voulait jouer, hein ?

- Oh je suis sûre que tu finiras par t'y réhabituer !

J'observa sa réaction avec amusement puis ajouta;

-Et puis tu n'es pas vraiment obligé de t'y retrouver seul, tu sais...

Je le regardai dans les yeux en attendant qu'il réagisse avant de détourner le regard. Tout commençai à se réveiller autour de nous, les bruits comme les odeurs. Le jour commençait à se lever doucement et je n'avais pas chasser. Pour la première fois, je me maudis intérieurement de ne pas l'avoir fait. Au contact des odeurs, ma gorge commençait à brûler et je plissa immédiatement les yeux. Je réfléchis soudainement quant à ce que j'allais pouvoir faire avec Paul. Je ne pourrais pas trop m'éterniser ici si je ne voulais qu'il ne découvre une autre partie de moi dont il ne soupçonnerait même pas l'existence.

-Ca ne se fait pas de retourner les questions ! C'est à se demander lequel de nous deux est le plus curieux !

- Oh moi à tous les coups ! Déclara-t-il à la cantonnade, riant. C'est alors qu'il continua donc :
Parce que bon... Le parc est bien gentil mais il va être fade maintenant si j'm'y retrouve seul, tu n'crois pas ?


Rosalie esquissa un sourire étrange, puis un léger rire lui échappa. Paul s'amusa de ces petites réactions de sa part.


Oh je suis sûre que tu finiras par t'y réhabituer !


Il baissa la tête, amusé au plus haut point. Et en plus elle faisait de l'humour, et du bon ! Lui aussi était plutôt quelqu'un à l'humour noir, parfois c'était une protection, parfois un moyen se lier, comme ici... Elle continua gaiement :


-Et puis tu n'es pas vraiment obligé de t'y retrouver seul, tu sais...


Il la vit plonger ses yeux noirs dans les siens, il ne détourna pas son visage d'une seconde, sourire aux lèvres. Elle était trés belle, une beauté éclatante de justesse et d'étrangeté. Un tout particulièrement étonnant et qui faisait ses preuves. Enfin, elle détourna la première les yeux, observant par delà les rangées d'arbres à sa droite, Paul laissa son regard vagabonder là où menait celui de la jeune femme, puis le reposa sur elle avec tendresse tandis qu'elle ne l'observait pas. Il la sortit de ses pensées, déclarant d'une voix habitée :


Je n'en avais pas l'intention...


Rosalie retourna la tête alors, il essaya de lire ce qu'elle pouvait bien se dire dans son regard, en vain bien entendu. Avant qu'elle ne dise quoi que ce soit, il continua :


J'ai l'intuition qu'une certaine jeune femme viendra ici tous les soirs et que donc, je n'y serais pas seul... Mais peut être que je me trompe ! Finissait-il en un regard rieur.

En même temps que j'avais détourner le regard, Paul avait fait de même en regardant dans la même direction. Il n'avait sans doute pas compris pourquoi mon regard s'était porté là-bas, d'autant plus qu'il ne distinguait pas les bruits aussi clairement que moi. Au final, je sentis son regard se poser à nouveau sur moi avant qu'il ne parle, me faisait clairement sortir de mes pensées qui pourtant méritaient toute mon attention. Je devais être prudente.

Je n'en avais pas l'intention...

Ses yeux plongèrent dans les miens et il me sembla qu'il cherchait quelque chose. Quoi, je l'ignorai. Alors que j'allais réagir, il me devança en continuant de parler;

J'ai l'intuition qu'une certaine jeune femme viendra ici tous les soirs et que donc, je n'y serais pas seul... Mais peut être que je me trompe ! Finissait-il en un regard rieur.

Je riais à sa phrase et décida de poursuivre le petit jeu qui s'était installé entre nous depuis déjà quelques minutes. Je le regardai à mon tour.

-Peut-être bien... Mais après tout, comme tu l'as si bien dit, ce n'est qu'une intuition. Et puis cette jeune femme... Est-ce que je suis censée savoir qui elle est ? répliquais-je en essayant de retenir mon rire.

Alors que j'attendais sa réponse non sans m'empêcher de sourire, de nouvelles odeurs vinrent jusqu'à moi. Je bloquais discrètement ma respiration et me rapprocha de Paul pour lui prendre délicatement la main.

-Il va falloir que je partes... Je...Il faut que je rentre.

L'humour étrange du jeune homme ne maquait pas de faire mouche à chaque fois, il en était plutôt heureux. Ce n'était pas tout le monde qui l'appréciait, beaucoup de ses amis lui disaient souvent qu'il ferait mieux de se taire, sauf que Paul, n'écoutait personne...

-Peut-être bien... Mais après tout, comme tu l'as si bien dit, ce n'est qu'une intuition. Et puis cette jeune femme... Est-ce que je suis censée savoir qui elle est ?


Voir qu'elle avait pratiquemment la même façon de rire et de faire de l'humour que lui l'égaya. C'était plutôt rare. Elle continuait leur petit jeu et il trouvait ça parfait et particulièrement amusant. Alors en un nouveau rictus qui lui fit baisser la tête, il la regarda de nouveau, en un sourire gigantesque découvrant ses dents et ses deux petites canines luisantes.


Ah ça je n'sais pas ! Lui lança-t-il en riant.
Mais indice... : ça n'est pas bien difficile, donc je suis sur que tu n'vas pas mettre bien longtemps à trouver. Un clin d'oeil rieur s'envola à l'attention de la jeune femme.

Mais Rosalie se referma étrangement, mais il eut l'intuition que ca n'avait rien à voir avec ce qu'il venait de dire à l'instant. Elle se rapprocha du jeune garçon qui l'observa faire avec calme et de manière détendue. Doucement, Rosalie prit sa main chaude et déclara, comme désolé de devoir le dire :

Il va falloir que je partes... Je...Il faut que je rentre.

Oh...


Il avait lacher ça comme une complainte, puis lui jeta un coup d'oeil, une moue pris au dépourvue sur les lèvres.

Dans c'cas... Je vais devoir te le demander de suite alors... Il pris un silence léger avant de poursuivre.
Est-ce que tu reviendrais demain ?

Son regard était posé et doux, et à la fois cherchant des tonnes de réponses.

Oh...

Dés que je lui avais annoncé que je devais rentrer, il s'était renfrogné, certainement surpris que je décide de mettre fin à notre discussion maintenant. Mais m'attarder davantage ici était dangereux. Pour lui et pour moi même si souhaitais rester ici plutôt que de devoir chasser.

Dans c'cas... Je vais devoir te le demander de suite alors...

Paul se tut quelques seconde; en réinstallant le silence entre nous. Je lui souris doucement, une façon pour moi de lui dire à quel point j'étais désolée et déçue de devoir partir maintenant.

Est-ce que tu reviendrais demain ?

Son regarda s'était une nouvelle fois plongée dans le mien et j'eus la sensation qu'il cherchait en moi davantage d'explications que je ne pouvais évidemment pas lui donner... Même si je lui disais la vérité, et j'y songeais pendant un instant, il ne me croirait sûrement pas. Qui y croirait ? Probablement personne. J'enserra sa main de mes deux mains, ne tâchant même pas de penser à la froideur qu'il ressentait en ce moment. Tout ce qui importait pour le moment, c'était lui prouver ce que je ressentais vraiment intérieurement.

-Si tu le souhaites, oui. Je serais là lui répondis-je en pressant un peu plus sa main.

Je leva vers lui des yeux interrogateurs, comme pour savoir si c'était ce qu'il désirait vraiment. Moi je n'avais aucuns doutes là-dessus. Je voulais le revoir même si je ne savais pas comment j'allais gérer ça. Si je m'éloignais plusieurs nuits de suite, je finirais par éveiller des soupçons au sein de ma famille.

-Mais la question est.. Est-ce que toi tu souhaites vraiment me revoir et surtout si c'est la cas... où ?

Ma question pourrait lui paraitre étrange alors j'ajouta;

- Les nuits sont de plus en plus fraîche... Je ne tiens pas à mourir de froid ! ajoutais-je en me moquant intérieurement de moi-même. * Mourir de froid... Comme si c'était possible ! *

Si tu le souhaites, oui. Je serais là.

* Je sentis en une étonnante sensation de fraicheur, ses deux mains fines et à la fois, ayant une poigne si ferme, m'enserrer la main, qui détonnait complètement niveau température, mais cela était plaisant.Elle était douce et me semblait dur à la fois, elle semblait être une contradiction à elle seule. En tout cas, j'étais heureux de sa réponse. Pensait-ele alors comme moi ? Peut-être bien oui. J'aimerais en tout cas. *

La jeune et belle Rosalie, releva la tête vers le visage de Paul, qui l'observait avec sa douceur accoutumière. Et ses belles pupilles, semblaient l'interroger à elles seules. Il souri tendrement face à cette vision pleine de candeur.


Mais la question est.. Est-ce que toi tu souhaites vraiment me revoir et surtout si c'est la cas... où ?
Les nuits sont de plus en plus fraîche... Je ne tiens pas à mourir de froid !


Tu n'as pas dit il y a quelques secondes que ça ne se faisait pas de retourner les questions des gens ? Railla-t-il gentiment.
Bon je te l'accorde, je ne l'ais pas dit à vois haute, mais je l'ais réellement pensé, et trés fort en plus ! Dit-il en souriant.

Paul reprit son sérieux, puis ajouta :


J'avais pour idée le parc, comme ce soir... Mais si tu as froid et bien, hum... Bon okay, j'avoue que je n'ais pas des tonnes d'idées en stock ! Déclara-t-il, un rictus aux lèvres.
Tu en as peut-être toi ? Mais prévois un endroit où l'on peut se battre, nous deux réunis sans un ring à proximité, ça m'semble compromis... Argua-t-il moqueur.

* Ses mains tenant toujours la mienne, je pausais celle qui était libre par dessus, caressant ses phalanges osseuses et habiles. *

-Les nuits sont de plus en plus fraîche... Je ne tiens pas à mourir de froid !

Je venais tout juste d'ajouta quelques mots qu'il me répondit d'un ton légèrement moqueur.

Tu n'as pas dit il y a quelques secondes que ça ne se faisait pas de retourner les questions des gens ?
Bon je te l'accorde, je ne l'ais pas dit à voix haute, mais je l'ais réellement pensé, et très fort en plus !

Il sourit et j'en fis de même, toujours une main déposée dans la sienne. Il ne manquait pas de retourner les mots à son avantage à la moindre occasion, hein ? Voilà qui nous faisait un autre point commun !
D'un ton plus sérieux, il poursuivit doucement;

J'avais pour idée le parc, comme ce soir... Mais si tu as froid et bien, hum... Bon okay, j'avoue que je n'ais pas des tonnes d'idées en stock ! Tu en as peut-être toi ? Mais prévois un endroit où l'on peut se battre, nous deux réunis sans un ring à proximité, ça m'semble compromis...

"Si j'ai froid..." Non. C'était juste une façon de me protéger comme je pouvais. Je le regardai quelques secondes. Il ne portait qu'un fin tee-shirt et pourtant sa peau était chaude et il n'avait pas l'air d'avoir froid. C'était étrange pour un humain. D'ordinaire, ils sont très frileux et surement pas en tee-shirt aux environs de 6 heures du matin dans un parc !

En ce qui concernait d'autres lieux que celui là,je n'en avais pas ... Chez moi ? Oui bien sur ! J'allais débarquer chez moi et emmenez un garçon qu'aucuns de mes membres de ma famille ne connaissait dans ma chambre. Et puis Emmett... Je songea quelques secondes à la manière dont il réagira s'il venait à apprendre ce qui se passait ici, ce soir.
Je secoua négativement la tête. Il ne se passait rien après tout ! On ne faisait rien de mal. Je regardai nos mains enlacées. * Disons que c'est juste un signe d'amitié...rien de plus ! Je ne pouvais, je ne devais pas aller plus loin que ça... * Je plissa une nouvelle fois les yeux, cette fois plus en signe de mécontentement. Relevant les yeux vers le jeune homme qui m'observait toujours, je lui adressai un maigre sourire avant de continuer;

-Nan. Je ne sais pas. Je crois que je vais me contenter du parc...

Je tenais toujours mes mains enroulées autour d'une des siennes. Doucement, Paul déposa sa main libre sur les miennes et caressa doucement le bout de mes doigts. Je ferma les yeux, me contentant juste d'apprécier le contact de sa peau sur la mienne. La chaleur qu'il dégageait changeait brutalement de ce à quoi j'étais habitué.
Si je ne partais pas dans les secondes suivantes, je resterais là à coup sûr. Sans quitter ses mains, je me rapprocha de lui et embrassa sa joue, comme il l'avait fait plus tôt.

- Il faut vraiment que je rentre. Tout le monde va finir par s'inquiéter de mon absence... Alors en supposant que je ne mourrais pas de froid en t'attendant, je serais ici demain soir...

Quelques secondes passèrent et j'ajoutai;

- Je suis contente de t'avoir rencontré. C'a été...agréable. Vraiment.

Et il la voyait, elle semblait devenir hésitante, et réfléchir, beaucoup. Sauf qu'il ne se doutait pas une seule seconde à quoi. Et heureusement pour lui. Rosalie secoua la tête négativement, il eut vite fait de le remarquer, il caressait toujours ses jolis doigts, sans interruption.
Enfin, elle releva les yeux vers lui, un regard qui paraissait triste et à la fois comme... Exalté.
Là non plus il ne savait pas vraiment pourquoi.

Nan. Je ne sais pas. Je crois que je vais me contenter du parc...


Allait-elle bien, ou quelque chose la génait ? Il n'osa pas lui demander de vive voix, il n'avait rien à faire dans sa tête. Qui était-il pour ça ? En tout cas elle avait dit d'elle même qu'elle souhaitait le revoir également de son côté, alors, il ne se fit pas plus de soucis à cette remarque personelle.
De plus, il fut rapidement interrompu dans ses pensées par le geste de la jeune femme, qui s'approcha en une grâce étonnante, pour déposer un léger baiser sur sa joue, comme il avait pu le faire plus tôt. Il sourit à ce geste, et aurait voulu qu'elle ne se dégage pas si tôt, mais c'était comme ça, et Paul s'accomodait toujours des choses d'une manière ou d'une autre. La vie est ainsi faite, pensait-il souvent.


Il faut vraiment que je rentre. Tout le monde va finir par s'inquiéter de mon absence... Alors en supposant que je ne mourrais pas de froid en t'attendant, je serais ici demain soir...


Il hocha la tête, en guise d'approbation, de toute façon, avait-il réellement le choix ? Non.
C'était fou ce que le temps passait vite en sa compagnie, bien que la fatigue d'une nuit blanche se fasse sentir, il se sentait juste... Bien. Il se releva, imitant Rosalie, lui souriant doucement. Il frotta ses mains contre son jean, le tachant encore un peu plus de terre et de trace d'herbe mouillée. Mais ca n'était pas bien grave, il n'accordait pas grande importance aux choses matérielles, il les haïssait même plutôt.


Je suis contente de t'avoir rencontré. C'a été...agréable. Vraiment.

Ca l'était aussi pour moi. Il avait parlé doucement, d'une voix rauque et chaude à la fois.


Il l'observa, attendant qu'elle parte alors, mais il avait cette envie de la retenir, bien evidemment c'était tout bonnement impossible. Il n'allait pas la sequestrer pour la garder éternellement aussi ! Bien que la pensée lui effleura l'esprit... ^^


Bon et bien... J'te dis à demain, même heure... Dit-il avec un sourire amusé pendu aux lèvres.


Avant qu'elle n'ait le temps de répondre, Paul s'avanca vers elle d'un pas léger, et caressa l'ovale de sa joue, remettant une boucle blonde en place. Il souriait. Ce faisant, il déposa ses lèvres quelque peu à gauche de la bouche de la jeune fille, mais sans la toucher, il du l'effleurer seulement. C'était comme un baiser sur la joue, mais se rapprochant dangeureusement de la bouche de sa propriétaire. Le contact froid de sa peau lui donna une impression de givre sur les lèvres et c'était agréable. Il recula de nouveau, la voyant sans aucune réaction apparente.

A ma remarque sur le lieu de notre prochaine rencontre, il acquiesça en signe d'accord. Puis il se releva en détachant doucement sa main de la mienne et je suivis son mouvement. Debout, je l'observai et j'afficha une petit sourire légèrement moqueur lorsque je le vis essuyer son pantalon du geste de la main. Au fur et à mesure, il augmentait les tâches qui étaient déjà sur son pantalon. C'est à ce moment que je lui dis;

Je suis contente de t'avoir rencontré. C'a été...agréable. Vraiment.

Ca l'était aussi pour moi.
Paul avait parlé doucement, ne haussant pas le ton le moins du monde avant de m'observer. Je le regardais à mon tour, plongeant mes yeux dans les siens, tâchant d'y déceler ses pensées. Evidemment, je ne le pouvais pas. Pourtant j'aurais aimé savoir à quoi il pouvait penser en ce moment, juste savoir ce qui lui traversait l'esprit !

Bon et bien... J'te dis à demain, même heure...

Paul m'avait adressé un sourire amusé que je lui rendis mais avant que je ne puisses répondre, il s'approcha doucement de moi... Il caressant délicatement ma joue et remit une de mes mèches derrière mon oreille. Il me sourit alors que je restais là à observer l'éclat de ses yeux. Je restais calme et ne chercha même pas à m'écarter. Je n'en éprouvais pas la moindre envie et je ne voulais pas briser ce moment.

Paul se rapprocha un peu plus encore et déposer ses lèvres chaudes au coin des miennes, tout en restant légèrement du côté de ma joue. Je fermai les yeux à ce contact jusqu'à ce qu'il brise l'instant en reculant. Je ne bougeai pas. Je pris quelques infimes secondes pour réfléchir. Réfléchir sur ce que je pouvais faire ou non et puis quelque chose changea. J'en avais assez de toujours devoir respecter les bons principes. J'allais faire execption.

A mon tour, je me rapprocha de lui et glissa ma main autour de son cou. Je respira à nouveau normalement, cessant de la retenir. Je rapprocha davantage mon visage du sien, comme pour tester le contrôle que j'avais sur moi. Mon autre main, aussi glacée qu'elle soit, vint se placer contre sa joue et je le sentis légèrement tressaillir. Je n'y prêta toutefois pas beaucoup d'attention. Tout d'abord hésitante, je finis par déposer mes lèvres sur les siennes. Leur contact me procura une sensation étrange, mélange radical de chaleur et de froideur mais n'en restait pas moins très agréable. Enfin, je m'éloigna, reculant légèrement, scrutant ses yeux quelques secondes pour connaitre sa réaction, ignorant si j'avais commis une erreur ou non.
En attendant une réaction de sa part, je baissa les yeux et recula un peu. Il faudrait bien que je partes tôt ou tard, non ?!

Comment allait-elle réagir ? Une baffe était-elle méritée ?
Voilà toutes les questions qui passaient par la tête du garçon. Après tout, ils ne se connaissaient que depuis quelques heures, et déjà, il se permettait de faire ce qu'il venait de faire. Il aurait compris totalement une mauvaise réaction de sa part.
Alors, quand elle l'observa reculer, les yeux comme, à l'arrêt, il se dit que la claque n'allait vraiment pas tarder. Et, au lieu de ça, elle se rapprocha de nouveau, entoura son cou chaud de sa main délicate, et posa la deuxième sur la joue de Paul, qui ne put que trésaillir agréablement face à un tel geste.
Ses yeux voletaient près de la bouche aux traits légèrement arqués de la jeune femme, il en aurait presque retenu son souffle !

Mais ca n'était rien à comparer de ce qu'elle fit ensuite. Doucement, elle vint déposer ses lèvres aux siennes, en un geste prudent et réfléchis, puis sembla se laisser aller l'espace d'un instant.
Sentir cette fraicheur contre ses lèvres était incroyable ! Le froid lui picotait doucement les lèvres, allant presque jusqu'à le bruler, comme lorsque l'on touche de la neige et qu'on a les mains chaudes, après avoir retirer ses gants en plein hiver. La sensation était plaisante, bien que pas commune. Il déposa avec légèreté sa main près du dos de Rosalie, le caressant de son pouce.
Pourquoi diable de tels moments se finissent toujours !? C'est ce qu'il pensa lorsqu'elle se retira de leur étreinte douce et calme.
A présent, c'était elle qui sembalit attendre une quelconque réaction. Paul trouva le retournement de situation plutôt comique. Mignon aussi.
Alors pour qu'elle ne s'inquiète pas plus, ni ne s'interroge, il lui offra un de ses sourires dont lui seul avait le secret, des yeux chauds et tendres à son égard. Un léger rictus, ce n'était pas de l'embarras, mais vous voyez ce que je veux dire, s'étendit sur sa bouche encore fraiche.

Bon et bien... Déclara-t-il, légèrement empourpré, bien qu'avec sa peau brune ca ne se voyait pas tellement.
Je te dis à demain pour de bon cette fois ci. Il sourit, et caressa son visage alors qu'il s'était rapproché.