Je me promenais tranquillement dans le parc. C'était un de mes endroits préférés à Forks d'ailleurs. La pelouse était tellement verte. C'était très certainement du à la pluie continue qui paraissait être reine dans cet état.

Je marchais donc sous le couvert des arbres alors qu'il ne pleuvait pas. Pourtant les nuages étaient denses aujourd'hui et la pluie ne manquerait pas de tomber bientôt. Je m'arrêtais près d'un grand chêne et je m'assis à son pied pour observer le peu de gens passer. Je m'attardais sur les traits de chacun … J'y retrouvais toujours quelque chose chez eux qui me faisait penser à mon Stefan.

Ah Stefan … Il me manquait tellement ! Il me tardait tant de le revoir ! Je voulais tellement le voir. Sentir sa peau froide contre la mienne … Ses lèvres sur les miennes. Mes doigts enfouis dans ses cheveux … Tout cela me manquait tellement !

Je pensais encore à lui quand je remarquais quelque chose d'innattendu dans ce parc … Etait-ce Stefan là-bas ? Non … Mon imagination devait me jouer des tours … Ce n'était pas possible, il n'était pas là ! Il m'aurait prévenu sinon !

Mais pourtant cet homme à la peau pâle et aux cheveux bruns … Des cheveux bruns mais pas exactement les mêmes que Stefan. Ils étaient courts et lisses. Ceux de Stefan étaient plus longs dans mon souvenir … Et, ses yeux. Ils étaient noirs … Je compris alors mon erreur. Ce n'était pas Stefan, c'était Damon, son frère !

Comment avais-je pu l'oublier celui-ci ? Je l'avais aimé. Mais pas de la même façon que son frère. Je l'aimais car il m'attirait. J'avais toujours aimé les garçons dangereux. Et pourtant, je savais qu'il ne m'aurait jamais fait de mal. Il m'aimait aussi mais il avait abandonné la partie. Enfin, j'espérais …

Il avait toujours autant de charme … Il cherchait manifestement quelqu'un mais ce sentiment s'arrêta quand il posa ses yeux de prédateurs sur moi. C'était moi qu'il cherchait. Je me levais donc et m'approchais de lui sans aucune crainte. Après tout, qu'avais-je à craindre de lui ? Rien bien sûr … Il ne me ferait jamais aucun mal. A part faire souffrir mon coeur, mais ça, il ne le savait pas.

-Bonjour Damon, ça faisait longtemps ? Mais que fais-tu là ? Tu me suis ?

Je lui souris sans aucune crainte. Je n'avais jamais eu peur de lui et ça n'allait pas commencer maintenant ...

La soirée précédente avait été riche en émotions, Hum. En deux temps trois mouvements, j'étais allé dans un chouette endroit ( remplis de jolies filles toute fraiches ), j'avais rencontré l'un des notres, qui cerise sur le gateau pétait les plombs ces derniers temps, parfait comme situation ! James a finit par approuver, qui n'approuverait pas honnêtement ? Un coeur honnête et puuuuuuuur ( oh... ! Ferais-je dans le lyrique et le poétique ? ) à souiller, mission taillée du sur mesure pour nous, et d'autant plus pour moi !

Le meilleur étant de savoir qu'il appartenait à la fraterie la plus NousSommesVégétariensNousNeTouchonsPasAuxHumainsIlsSontCommeNosSemblables.Com qui existe sur cette fichu planète. Jouissif !

Alors pourquoi le parc à cette heure ci ? Parce que le parc, et si ça ne vous plait pas, ou si vous ne vous sentez pas plus avancé, ça n'est en aucun cas mon problème, allé voir ailleur si j'y suis.

Il y a une chose que je peux vous expliquer par contre, et il s'agit de mon arrivée dans cette ville pitoyable, surement pas plus grande qu'une coquille de noix, ca me fait pitié j'vous jure, en tout et pour tout : une quinzaine de magasins ( tous pourris c'est un fait ), trois magasins de chasse et pêche, un lyçée, un minuscule hopital et un comissariat de police qui semble vouloir s'effondré avec l'usure. Pitoyable hein ?
Donc non, je ne suis pas ici pour le plaisir, ou pris soudain d'une envie irrésistible de voyage en trou paumé, non. Je suis là car je sais de source sure, qu'Elena s'y est rendu elle même. Je lui en veut un peu d'avoir choisit une ville aussi ringarde, L.A. ou N.Y aurait été un peu plus de mon niveau, quoi qu'encore trop bas ( Prétentieux moi ? Non mais pour qui vous m'prenez ?! )

Alors, après avoir chercher un peu partout, avoir voleter tout le début de journée pour la trouver, c'est désormais chose faite. Laissant le corbeau derrière moi, je repris ma forme initiale derrière une rangéed'arbre touffus et l'observa de loin, attendant qu'elle me remarque, j'aimais l'embêter. Non, j'adorais ça ! Et puis Stefan n'est pas dans les parages... Interessant.

Bonjour Damon, ça faisait longtemps ? Mais que fais-tu là ? Tu me suis ?

Elena se tenait devant moi, un sourire aux lèvres, elle me donnait toujourrs cette impression de ne pas mesurer à qui elle avait à faire.

Trop longtemps à mon goût je te l'accorde. Fis-je avec malice, portant délicatement sa main à ma bouche, que j'embrassais, avant de la relacher.
Te suivre ? Non... Voilà une chose bien trop basse pour que je ne m'y soumette. Terminais-je en un sourire en coin.

J'observais les alentours.

Forks alors ? Hum... Pas terrible comme choix, tu aurais pu faire mieux, une fille comme toi... Dis-je charmeur.

J'étais devant lui. Mon sourire le plus charmeur aux lèvres. Je n'avais pas peur de lui alors que c'était le pire des prédateurs. Et chose encore plus bizarre, je me sentais presque en sécurité. Les boules, pas vrai ! En même temps, je n'y pouvais rien. Je ressentais ça en sa présence. Un point c'est tout !

-Trop longtemps à mon goût je te l'accorde, me dit-il enfin avec malice.

Il pris ma main dans la sienne et la rapprocha peu à peu de ses lèvres. Mon coeur battait à cent à l'heure … Mais pourquoi, pourquoi fallait-il que je l'aime autant ?! C'était quand même pas croyable. J'étais amoureuse corps et âme de son frère et pourtant, je ne pouvais résister à son sourire, à son charme, à ses bonnes manières … Je ne pouvais tout simplement rien faire !

-Te suivre ? Non... Voilà une chose bien trop basse pour que je ne m'y soumette, termina-t-il avec son petit sourire en coin que j'aimais tant

Il observa les alentours alors que je ne pouvais détacher mes yeux de son visage. Le même visage pur que son frère … En tout cas, quand il se donnait la peine d'être calme !

J'en avais marre de tomber à chaque fois dans le panneau mais je ne pouvais pas m'en empêcher. C'était à en devenir folle ! Oui, folle. J'étais tout simplement folle de lui malgré l'amour encore plus fort que je ressentais pour Stefan.

-Forks alors ? Hum... Pas terrible comme choix, tu aurais pu faire mieux, une fille comme toi...

Il me faisait encore son numéro de charme. Et encore une fois, je sentais que j'allais tomber dans le panneau. Mais, comme à chaque fois je ne faisais rien. Ca ne me faisait rien !

Avec Stefan au loin, c'était d'ailleurs encore plus difficile de résister … Je mourrais d'envie de me blottir dans des bras forts et musculeux. D'embrasser un beau visage. Mais pas celui de Stefan. Pour une fois, je désirais Damon !

"Pauvre folle !" pensais-je intérieurement.

J'étais vraiment naïve. Il suffisait que Stefan ne soit pas là pour que je tombe dans les bras de Damon. Et malgré son affirmation qu'il ne me suivait pas, j'étais persuadée du contraire. C'était hallucinant quand même !

-Je voulais une petite ville tranquille … Peut-être que j'espérais que tu ne m'y suivrais pas … Connaissant tes goûts de luxe …

Je rigolais. J'avais un joli rire. Je le savais bien et j'en faisais exprès.

Dés que j'étais en face de Damon sans Stefan, j'étais de tout façon incapable de résister et je ne pouvais m'empêcher de le séduire … C'était peut-être bien ma faute au final. Je veux dire que cétait ma faute si il me suivait …

-Qu'as-tu fait pendant tout ce temps ?

J'avais dis ça tellement naturellement que c'en était carrément étonnant !

Elle était folle de moi, et ça, j'en étais certain ! Ca se voyait, ca se sentait ! Et si cette imbécile de Stefan était trop con pour s'en appercevoir, trop aveugle surtout ! Et bien ça n'est absolument pas de mon ressort, ni mon problème par ailleurs.

Je l'observais, sourire en coin, voyant ses petites fossettes lorsqu'elle éclata de rire, un rire fin et gracieux. Son air mutin lorsqu'elle souriat avec ses yeux, cette air presque rusé qu'elle dégageait parfois.

Je voulais une petite ville tranquille … Peut-être que j'espérais que tu ne m'y suivrais pas … Connaissant tes goûts de luxe …

Je sortais de mes rêveries, écoutant ce qu'elle avait à me répondre. Hum ? Espérer que je ne la suive pas ? Lorsqu'une femme vous dit une chose pareil ca veut trés souvent dire le contraire, et c'est une manière de vous le faire savoir, astucieux hein ? Pas tellement.

Je me contenta d'avoir un rictus moqueur, la laissant poursuivre.

Qu'as-tu fait pendant tout ce temps ?

Je fais passer le temps... Trouve de nouvelles activités, de nouveaux amusements... Cette ville est bien plus interessante que je ne le pensais... A certains... Niveaux. Chuchotais-je soudain, un regard malicieux m'accompagnant.

Et toi Elena ? Que fais-tu ici ? Je croyais te voir marier à mon frère d'ici peu... A croire que ça n'était pas le grand Amour, et oh... Comme j'en suis désolé. Dis-je avec une hypocrisie bien voyante, ce qui, était fait exprès bien entendu.
Mais tu sais ce qu'on dit, un d'perdu, dix de retrouver, et je suis plus que dix à moi tout seul. Un charmant sourire ravaga mes lèvres, tendis que je portais une main dangereuse vers sa joue.

-Je fais passer le temps... Trouve de nouvelles activités, de nouveaux amusements... Cette ville est bien plus intéressante que je ne le pensais... A certains... Niveaux.

Il avait son regard malicieux qui me faisait fondre … Non ! Il fallait que je me reprenne, que je ne me fasse pas avoir. Je ne pouvais pas me faire avoir. J'aimais Stefan, pas son frère bon-sang !

-Et toi Elena ? Que fais-tu ici ? Je croyais te voir marier à mon frère d'ici peu... A croire que ça n'était pas le grand Amour, et oh... Comme j'en suis désolé.
Mais tu sais ce qu'on dit, un d'perdu, dix de retrouver, et je suis plus que dix à moi tout seul.

Quel hypocrite ce mec ! C'était pas croyable !

Il avait posé sa main sur ma joue. Elle était douce et en même temps forte. Froide mais ma joue était pourtant en feu. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi. Pourtant, je rêvais en cet instant de laisser mon visage dans sa paume que j'aimais tant. Mais ce n'était pas possible et je me souvenais des inepties qu'il venait de proférer.

-Je te signale que je suis toujours avec Stefan ! Lui répondis-je d'un ton singlant. Et, jamais mais alors jamais je ne serais avec toi ! Continuais-je sur ma lancée.

Mais pour qui se prenait-il ? Non mais franchement !

-Et en plus, je te signale que tu en vaux bien moins que 10 ! Alors, au lieu de jouer les hypocrites arrête de cacher tes vrais sentiments ! Je déteste ça !

Et c'était vrai. Je l'aimais bien mais seulement quand il se montrait sous son vrai visage. Quand il me draguait, il avait beau me faire craqué, je ne le supportais pas ! Avec son petit numéro de charme à la manque. Non mais je vous jure !

Je pensais à Stefan. Lui, il se montrait toujours tel qu'il était vraiment. Jamais de mensonges ! Et c'est ça qui faisait la différence entre eux. Et c'est pour ça que j'avais choisi Stefan plutôt que Damon, même si j'aimais toujours ce dernier.

C'était d'ailleurs vraiment très bizarre. Quand je le voyais, mon premier réflexe aurait été de le serrer dans mes bras mais une seconde après, j'avais envie de le tuer. C'était vraiment à en devenir folle ! Je n'en pouvais plus de ses sautes d'humeurs qui influençaient les miennes.

-Alors, maintenant, dis-moi donc ce que tu viens vraiment faire ici !

Je savais très bien qu'il ne me dirait jamais la vérité. Mais j'étais obstinée et je ne lâcherais pas le morceau. Jamais. Pas tant qu'il ne m'aurait pas dit la vérité en tout cas.

Elle me débita un torrent de phrases, d'une voix énervée et acide, je l'observais fièrement et drôlement amusé contre toute attente. J'aimais qu'elle me résiste, où serait le plaisir sinon en effet, hum ?

Je te signale que je suis toujours avec Stefan ! Et, jamais mais alors jamais je ne serais avec toi !

J'haussais les yeux au ciel à cette phrase, un sourire déclarant que je pensais le contraire sur mes lèvres riculement parfaites.

Et en plus, je te signale que tu en vaux bien moins que 10 ! Alors, au lieu de jouer les hypocrites arrête de cacher tes vrais sentiments ! Je déteste ça !

Ah oui... ? Murmurais-je pour l'agacer encore plus, j'aimais l'entrainer dans ce doux petit jeu, elle y tombait si simplement à chaque fois, se croyant téméraire alors que c'était exactement ce que je désirais qu'elle fasse, ca m'amusait parfaitement je dois dire.

Alors, maintenant, dis-moi donc ce que tu viens vraiment faire ici !

Un rire cristallin éclata, virevoltant à travers ma gorge délicate, des yeux rieurs à souhait entretenaient le tout avec astuce.

Oh Elena... ! Tu me déçois beaucoup... Fis-je imitant un air désolé et totalement horrifié de son ignorance. Moi qui pensais que tu t'en rendait aiséement compte... Voyons... Pourquoi suis-je là ? Pourquoi serais-je ailleurs ? Peut-être est-ce simplement que l'endroit me plait... Peut-être est-ce alors une personne qui s'y trouve... Mais peut-être que je me trompe, après tout n'as-tu pas dit que je disais toujours n'importe quoi ? Des mensonges constamment ? Peut-être as-tu raison alors... Ou peut-être pas ! Fis-je, éclatant de nouveau d'un léger rire, me moquant doucement des traits qu'elle prenait devant mon monologue moqueur.

-Oh Elena... ! Tu me déçois beaucoup...

Alors comme ça je le décevais, quelle ironie.

-Moi qui pensais que tu t'en rendait aisément compte... Voyons... Pourquoi suis-je là ? Pourquoi serais-je ailleurs ? Peut-être est-ce simplement que l'endroit me plait... Peut-être est-ce alors une personne qui s'y trouve... Mais peut-être que je me trompe, après tout n'as-tu pas dit que je disais toujours n'importe quoi ? Des mensonges constamment ? Peut-être as-tu raison alors... Ou peut-être pas !

Oh non ! Pitié tout sauf ça ! Il n'allait quand même pas me refaire le coup du "Je tiens à toi alors s'il-te-plaît oublie mon frère." ? Non parce que je sentais que j'allais tomber en plein dedans et ce n'était vraiment pas la peine. Ca avait déjà marcher une fois en plus.

Mais, lui, il m'avait suivi alors que Stefan n'était pas là. Cela voulait-il dire qu'il m'aimait plus que son cadet ? Je doutais à cause de lui. De sa présence ici, près de moi. Et je n'aurais pas du. Après tout, cela faisait bien un an que j'étais avec Stefan, pas avec Damon. Mais dans ce cas-là, pourquoi n'avais-je aucune nouvelle ?

J'étais en train de tomber dans le piège comme toujours. Je doutais et c'était ce qu'il voulait. Que je ne sache plus où j'en étais. Mais qui pouvais-je. Je l'aimais aussi et il en profitait. Je l'attirais car il ne pouvait pas m'avoir. Je décidais de mettre encore une fois les choses au clair avec lui. Peut-être aurais-je enfin toutes mes réponses ?

-Ecoute Damon, je sais que tu ne m'aimes pas vraiment. Tu me trouves juste un peu trop rebelle et c'est ça qui t'intéresse. Alors pourquoi me suivre comme ça ?

Je ne voulais pas qu'il me dise que j'avais raison. J'aurais voulu qu'il me dise qu'il m'aimait pour toujours. Ca aurait été bien plus simple. J'aurais pu comprendre alors. Peut-être même lui laisser une chance ? Mais la vérité n'est pas toujours ce qu'on croit.

Ecoute Damon, je sais que tu ne m'aimes pas vraiment. Tu me trouves juste un peu trop rebelle et c'est ça qui t'intéresse. Alors pourquoi me suivre comme ça ?

Parfois je pouvais me mettre à détester complétemen cette espèce de rampart que j'avais moi même formé autour de ma petite personne. Des remparts composés d'hypocrisie, de coeur inexistant et de cynisme quotidien.
Aux yeux du monde j'étais totalement indifférent au moindre sentiment, je ne ressentais rien, pas même une once de gentilesse le jour de noël. Aux yeux du monde. Voilà que je jouais si bien ce rôle que je m'y étais totalement enfermé, et que, si j'avais voulu cesser cette espèce de camouflage ridicule, personne ne m'aurait cru, et tout le monde aurait pensé à une manigance de plus, ni plus ni moins.

Alors comme d'habitude je répondis avec sarcasme dans la voix, comme d'habitude rien ne me touchait, comme d'habitude je mentais autour de moi, et à moi même.

Eléna, Eléna, Eléna... Scandais-je avec un sourire mince, presque agacé.
Quand comprendras-tu ? Ca n'est pas parce que mon... mon "frère" a mis la main sur toi avant que je vais stopper mes opérations... Et pour ce qui est de ma venue ici, et bien... Je croyais de l'avoir briévement expliqué il y a quelques minutes ? Tu n'écoute pas, je suis déçu ! Fis-je avec malice, un rire dans la voix.

Une femme et ses deux enfants passèrent à côté de nous, l'un des gamin, un garçon aux fossettes joueuses me frôla légèrement, courant avec son autre frère. Je l'observais courir plus loin, la tête penchée, écoutant le bruit de son coeur tapper. * Huuuum... Succulent, du sang frais *

Je revins à Elena.

Tu disais ? Fis-je, conscient qu'elle n'avait, bien entendu, pas parlé.

-Elena, Elena, Elena... Quand comprendras-tu ? Ca n'est pas parce que mon... mon "frère" a mis la main sur toi avant que je vais stopper mes opérations... Et pour ce qui est de ma venue ici, et bien... Je croyais de l'avoir brièvement expliqué il y a quelques minutes ? Tu n'écoute pas, je suis déçu !

Il regarda un petit garçon avec sa mère passer devant nous. Il avait un regard gourmand. Quelle horreur ! Se conduisait-il toujours comme ça ?! Parce qu'il ferait mieux de savoir que pour séduire une fille ce n'était pas en voulant bouffer des enfants ! Il se retourna soudain vers moi et me dis, plein de malice :

-Tu disais ?

Je n'avais rien dit. Et il le savait ! Je décidais de pour une fois, lutter le plus longtemps possible même si je ne m'en savais pas capable. Mais pourquoi, pourquoi fallait-il qu'il me fasse cet effet là ? Ce n'était vraiment pas juste ! J'avais sûrement un regard torturé mais je décidais de faire comme si de rien était et je répondis avec tact et un tantinet méchanceté :

-Tu sais très bien que je n'ai rien dit mais je vais quand même te faire remarquer quelque chose, Casanova. Reluquer un pauvre garçon comme ça, c'est vraiment … C'est vraiment … Dégueulasse ! Oui, voilà ce que t'es : dégueulasse !

Je m'étais rapproché de lui dangereusement. Nos visages n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Son haleine m'effleurait. Je ne tiendrais pas longtemps comme ça. Néanmoins, je ne recula pas.

-Damon … On ne devrait pas, réussis-je à murmurer.

Je ne pouvais plus retenir mon souffle. J'étais piégée. Encore. Mais, bizarrement, ça ne le lassait pas et moi non plus d'ailleurs. Je retenais encore un peu ma respiration avant l'instant fatal où je m'abandonnerais à lui. Ma tête était vide. C'était à peine si je pouvais encore penser. Penser à mes mains qui se rapprochaient de lui. A ma tête qui refusait de reculer. A mes jambes qui refusaient de fuir. A tout qui voulait que ça arrive. Maintenant.

Elle m'observa comme si... ! Comme si j'étais tout simplement abominable, ce que je suis en faite, hum ? Donc parfait ! Elle me regardait comme cela parce que j'étais délicieusement abominable, mais c'est trop d'honneur dîtes-moi !

Tu sais très bien que je n'ai rien dit mais je vais quand même te faire remarquer quelque chose, Casanova. Reluquer un pauvre garçon comme ça, c'est vraiment … C'est vraiment … Dégueulasse ! Oui, voilà ce que t'es : dégueulasse !

Je me contentais de l'écouter, tout sourire, les yeux pleins de malice. Elle m'amusait tant parfois, et Dieu sait qu'il vaut mieux m'amuser que m'ennuyer ou m'agacer.

Elle s'acharna sur moi d'une bien jolie façon, finissant à quelques centimètres de moi, les yeux rivés sur mes lèvres désireuses. Hum ! Amusant.

Damon … On ne devrait pas.

Voyons ma tendre Elena... Minaudeais-je. Ne sois pas si outrée ma chère... ! Je suis comme ça, et c'est à prendre avec les défauts... Murmurais-je séducteur, tout en me rapprochant de sa bouche joliment rosée et tout droit dirigée vers moi.

Je vis qu'elle commencait à reculer légèrement, de quelques millimètres mais tout d'même ! Je saisissais son visage entre mes deux paumes douces :

Tatatatata.... Où vas-tu ? Il est trop tard pour reculer tu ne pense pas ? Laisse-toi aller... Sussurais-je, approchant ma bouche de la sienne. Soit elle poursuivait le reste du chemin, soit je me prendrais pour la deuxième fois depuis que je la connais, une giffle monumentale. Hum.

-Voyons ma tendre Elena … Ne sois pas si outrée ma chère... ! Je suis comme ça, et c'est à prendre avec les défauts...

Mes précédents mots auraient tout simplement pu ne pas exister avec les paroles qu'il venait de prononcer. C'était comme si toute ma résistance habituelle s'était évaporé. Pouf ! Disparu !

Je réussis à reculer de quelques millimètres mais il prit mon visage entre ses mains de fer. Il me dit avec sa petite voix qui me donnait envie de me jeter sur lui :

-Tatatatata.... Où vas-tu ? Il est trop tard pour reculer tu ne pense pas ? Laisse-toi aller...

Il n'avança pas. Nos visages étaient séparés par un tout petit et minuscule centimètre que j'aurais tellement voulu voir disparaître. Je n'avais plus aucune volonté.

Je m'avançais encore un peu et sans le vouloir (enfin pas tellement vu que en cet instant, c'est ce que je voulais le plus), nos lèvres se retrouvèrent soudées. Nos souffles se mêlèrent et je ne pensais plus qu'à l'amour que j'avais pour lui et que j'avais si longtemps refoulé. Mais une petite part de moi criait son indignation et sa honte, sa culpabilité. Je m'efforçais d'oublier cette petite voix et je n'eus pas tellement de mal. Je ne pouvais penser qu'à Damon. Juste à lui et ça me suffisait.

Je finis par reculer mais je ne voulais pas vraiment. J'attendais pourtant quelque chose. Mais quoi ? Un mot de sa part ? Oui, c'était ça. Je voulais qu'il me parle. Qu'il me dise quelque chose d'aussi gentil et attentionné que son frère le faisait quand nous étions ensemble.

Il me tenait toujours et j'aurais voulu me serrer contre lui mais je n'osais pas. Pourtant, nous étions seuls au monde maintenant.

Je songeais à cet instant que Stefan aurait bien pu se ramener avec son collier de verveine, Elena l'aurait quand même fait ! Quel bouffon celui là quand j'y pense. Elle venait de faire les reste du chemin séparant nos lèvres respectives, et au lieu de subir la gifle magistrale ce fut tout au contraire, un baiser que je recevais.

Et l'espace d'un instant c'était comme si une part de moi même, ancienne, très ancienne, revenait à la surface. Comme si le Damon des beaux et anciens jours n'avait pas totalement disparu, comme si depuis tout ce temps à semer la terreur et la panique autour de moi, il avait été caché dans un coin de mon esprit, n'ayant pas dit son dernier mot. Et j'étais à la fois content et haineux. Je ne serais et ne voulais plus jamais ! Être cet ancien mec trop naïf et qui s'était fait avoir si souvent. Hors de question !

Je décidais de mettre mes réflexions en sourdine et de profiter de l'instant qui, à mon humble avis, n'allait pas arriver une fois encore de si tôt. Ses lèvres semblaient terriblement chaudes que s'en était étrange, une furieuse envie de les mordre d'ailleurs me prenait, mais je doute qu'elle aurait apprécié ce contact... C'est même clair et net.

Elle recula d'un pas, mais je la tenais toujours, l'observant, la tête baissée pour mieux la voir. Elle me regardait sauf que je ne savais pas trop ce qu'elle attendait. Quoi ? Il fallait que je parle ? Que j'dise quelque chose ? Hum... Quoi par exemple ? Il n'y avait rien à dire pour ma part. Je n'étais pas mon frère, et jamais je ne le serais, plutôt mourir que d'être une copie conforme de cet idiot au grand cœur. Après tout... Ce qui l'attirait chez moi était ma personnalité non ? Et je doute que ma plus grande qualité soit la tendresse et les belles paroles, elle devrait faire avec donc.

Tu vois ? Je savais que ca arriverait un jour ou l'autre Elena. Dis-je en murmurant, une voix simple aucun intonation moqueuse pour une fois. Malgré moi j'avais un sourire en coin, mais je ne pouvais rien contre ca ! Il était si souvent là que je ne me rendais même plus compte que je le faisais. Baaah... Peu importe ! Elle devait les avoir de toutes manières, non ?

Elle me regardait et je n'sais pas ce qu'elle pouvait bien se dire mais... Elle semblait attendre quelque chose. Quoi ? Bonne question. Je n'étais pas du genre à dire ce que je pensais, d'ailleurs, pensais-je réellement quelque chose ? Après tout j'étais un être froid, qui ne possédait ni corps ni âme ni humanité, c'était tout à fait normal à mon avis.

Je m'étais écartée avec l'envie d'y retourner tout de suite. Et, heureusement pour moi, il ne m'avait pas lâché et il me tenait dans ses bras. Il me dit soudain avec son petit sourire en coin :

-Tu vois ? Je savais que ça arriverait un jour ou l'autre Elena.

Je l'observais. Son frère n'était pas là. Il ne saurait donc rien. Sauf si il prenait l'envie à Damon de tout lui raconter. Je me blottis donc dans les bras de ce dernier et le regardais tout en lui disant :

-Oui, mais profites-en car dés que Stefan sera là, ce ne sera plus possible.

Sur ceux, je pris son visage entre mes mains et je l'embrassais tendrement. Il me faisait tellement penser à son frère parfois. Les mêmes cheveux d'ébènes, la même voix. Mais leur comportement était très différent et c'est ça qui les rendaient attirant tous les deux. Je n'y pouvais rien. J'étais une faible petite humaine et il me manipulait si aisément parfois.

J'aurais voulu que ce baiser dure toujours mais ce n'était malheureusement pas possible à Forks. Je me détachais donc de Damon quand une goutte vint s'épanouir sur mon nez. Je me relevais à la hâte et gardais ma main dans la sienne tout en lui chuchotant à l'oreille :

-Rejoins-moi ce soir dans mon appartement.

Je savais qu'il n'y manquerait pas. C'était bien trop tentant. Je le savais. Je le quittais ensuite à regret pour rentrer chez moi et avoir le temps de faire tout ce que je voulais avant qu'il ne vienne.