J'avais passé toute la nuit à réfléchir à ce que j'allais bien pouvoir faire, à me demander si cette sortie était bien et juste ou non. Si je ne devais pas tout annuler, repartir pour une contrée lointaine sans donner plus d'explications. Elle serait triste un moment durant puis tout rentrerait dans l'ordre, les humains se remettaient vite, il leur suffisait simplement de temps pour les guerrir de leurs blessures. Le temps les faisait oublier. Avec un peu de chance, elle finirait par sortir avec Mike Newton ou un autre demeuré de ce genre, elle aurait une vie calme bien que pas vraiment trépidante mais sans danger au moins. elle se marierait, aurait des enfants magnifiques, aussi beaux qu'elle ( quoi que s'ils sont aussi de Mike je ne garantis pas le résultat ), et finiras vieille comme tout le monde, à bercer les enfants de ses enfants, un chat sur les genoux, un joli livre entre les mains.
Cette vision de Bella ne m'allait pas pourtant, elle me paraissait inapropriée, elle semblait méritait plus qu'une vie longue et simple. Longue oui, mais tout sauf simple, Bella n'était pas... Simple. elle était tout sauf ça, elle était plus que ça, elle incarnait l'anormalité, mon anormalité préférée d'ailleurs.

Finalement lorsque je m'étais décidé grace à mon égoisme à faire ce que j'avais promis, c'est à dire aller le cherche dès treize heures, je croisais Alice, assise sur le perron, m'indiquant qu'il allait faire soleil trés bientôt, et que je ferais mieux de reporter mon "Rendez-vous galant " je cite. J'avais grimacé et déclaré que ce foutu soleil attendrait, moi non. Je sautais dans ma volvo rutilante et foncais vers sa maison, grillant feu de circulation et panneaux, j'étais un radar sur pattes, je n'avais jamais eu de pv ni rien d'autre malgré ma conduite pour le moins... Hum et bien... Déroutante.
J'étais impatient de la revoir, je m'en rendais compte et ca m'amusait, m'effrayait aussi. Au moins je me sentais " vivant ". Alice s'téait surement trompée. LEs nuages vaquaient à leur occupation dans le ciel comme toujours à Forks, je souriais, me disant qu'il aurait été incroyablement stupide d'annuler pour ça. Enfin...

La devanture de sa maison surplomba ma vue, un éclat de malice fit surface sur mon visage pour une fois à peu près heureux, de la joie peut-être ? Je connaissais la fonction de ce mot, de ce terme mais ne l'avais encore, jamais expérimenté. Une fois arrivé, je descendais aussi humainement que possible, j'avais prévu une veste pour si le soleil pointait son nez, il faisait bon aujourd'hui, j'allais être le seul à en porter une, j'en étais certain.
Je claksonnais deux fois de suite, et m'adossais à la portière passagée, un léger sourire illuminant mon visage blafard.

La nuit avait été longue, très longue meme. Je n'avais pas réussi a fermer l'oeil de la nuit. Je repensai a la soirée que j'avais passé avec Edward et a tout ce qui s'était passé, me repassant en boucle la façon qu'il avait eu de se pencher sur moi et la manière dont il m'avait embrassé. Je devais avoir l'air d'une adolescente en train de rêver a un prince charmant mais je m'en fichais pas mal. Je n'avais pas eu a discuter avec Charlie trop longtemps. J'avais insisté en retournant comme je pouvais la situation a mon avantage. Je lui avais dit, quand il avait commencer a protester, qu'il me demandait de sortir plus et j'avais ajouté qu'il m'avait toujours dit du bien des Cullen et qu'il était inutile qu'il s'inquiète. Je lui avais aussi promis que je ne rentrerais pas tard, dans la soirée tout au plus.

Maintenant, j'étais prête a partir. J'étais habillée, coiffée et j'avais déjà enfilé mes chaussures. Autant dire que je n'attendais plus que le bruit de la volvo dont les pneus allaient crisser lorsqu'ils allaient rouler sur le gravier de la cour. Je n'avais pas prévu de veste. Il prévoyait un peu de soleil et je n'avais pas envie de m'emcombrer surtout que je ne savais toujours pas ou Edward avait l'intention d'aller. Je faisais les cent pas dans ma chambre, tournant par nervosité jusqu'a ce que j'entende des pneus sur le gravier. Ca ne pouvait être que lui. Charlie était partie tôt ce matin et il ne revenait pas avant le soir. Je m'interdis d'aller courir vers la fenetre dés que j'entendis le bruit de la volvo. Je m'obligea, c'était le terme approprié, a attendre qu'il me donne un signe de sa présence. Edward klaxonna a deux reprises et je me jeta a la fenetre pour le voir. Il était adossé contre la portière sa voiture. Il souriait même je pense.
Je descendis tout de suite, attrapant les clés de ma voiture au passage et sortit sur le palier pour ensuite m'approcher d'Edward.

-Bonjour, murmurais-je.

Je l'attendais au bas de chez elle, tendant l'oreille au moindre bruit s'échappant de l'intérieur. Premièrement elle était seul, son père n'était pas là, partit travailler sans doute ? J'écoutais les pas de Bella à travers l'habitation, sa respiration saccadé que j'e percevais d'ici. J'entendis le fraccas d'une porte d'armoire se refermer à la va-vite, des pas dans l'escalier, courir il me semble ? Pourquoi diable courait-elle ? Sans vouloir être méchant elle n'était pas trés stable, pourquoi se risquait-elle à faire ça ? Un bruit de clefs et la serrure se déverouiller rapidement.
Ses cheveux voletèrent avec le coup de vent au moment où elle ouvrit la porte d'entrée, elle était resplendissante. Elle portait un t-shirt à manche courte fin et déclicat d'un joli bleu empire, qui, je trouvais, ciéait parfaitement à son teint porcelaine.
Presque haletante et dans un murmure, elle lança :

Bonjour,

Un sourire me vint naturellement tandis que j'observais ses joues rosies par son petit sprint dans la maison.

Bonjour Bella. Tu as bien dormis ?

Je m'approchais d'elle le plus normalement qu'il me soit donné, attrappais sa main lorsqu'elle descendit les quelques marches du perron devant chez elle, je n'avais aucune confiance en son équilibre...
Une fois fut-elle à ma hauteur, j'embrassais sa joue rapidement mais avec douceur, ne sachant vraiment comment je devais me comporter.

Prète ? Lancais-je à la cantonnade, me dirigeant vers la Volvo qui tournait toujours.

Edward sourit lorrsqu'il me vit et je me mis a imaginer la tête que je devais avoir en ce moment. J'étais sure que je devais etre aussi rouge qu'une tomate. Rien que son regard provoquait ce genre de réactions en moi. Ma course dans les escaliers n'y était pour rien.

Bonjour Bella. Tu as bien dormis ?

J'hocha la tête pour répondre positivement a sa question. Edward s'approcha de moi et je le regardai faire en sentait mon coeur bondir dans ma poitrine. Il allait finir par exploser s'il ne cessait de faire des bonds a chaque fois que je me retrouvais en face d'Edward. Alors que je m'apprêtais a descendre les escaliers, Edward attrapa ma main pour assurer sans doute la descente. Ma maladresse ne lui avait apparemment pas échapper...

Je descendis les escaliers pour me trouver a sa hauteur et il s'approchait rapidemment de moi pour déposer un baiser sur ma joue. Je frissonnais face a la fraicheur de sa peau. Ce n'était pas désagréable, surprenant plutôt. Ses lèvres quittèrent mes joues trop rapidemment a mon gout mais je ne dis rien.

Prète ? me demanda-t-il de sa voix cristalline.

Il commença a marcher et je regardais les clés de ma voiture que je tenais toujours en main. Edward conduisait vite, très vite même, j'en avais fait l'expérience la nuit dernière et je tenais a prouver a Charlie que je pouvais parfaitement me maintenir en vie dans cette ville... Mais si j'insistais trop pour qu'on prenne la Chevrolet au lieu de la Volvo, Edward finirait surement par me convaincre de monter. Autant que je le fasses tout de suite.

-Prête. Ou est-ce qu'on va ? lui demandais-je en montant dans la voiture.

La veille, il n'avait pas voulu me le dire. Est-ce que cette fois il accepterait ?

Elle m'observa et sembla hésiter. A quoi pensait-elle ? Je me serais damné pour ne serait qu'en connaitre une infime partie. Elle observait ses clefs qu'elle tenait lachement puis déposa son regard sur moi avec calme. Elle ne semblait jamais effrayée par moi comme la plupart des humains qui nous regardaient, sans vraiment savoir pourquoi d'ailleurs ! Surement, leur instinct refoulé qui leur dictait de nous fuir comme la peste. Ce n'était pas son cas, au contraire, elle était un aimant à danger et à problème, et en ce moment, j'étais son plus gros.

-Prête. Ou est-ce qu'on va ?

Je souriais à sa question, elle était curieuse comme toujours. Nous montions dans la voiture, je refermais sa portière sans daigner répondre, souriant pour moi même seulement et faisais le tour à une vitesse normale, ce qui me fut difficile, et montais côté conducteur, refermant la portière derrière moi.

C'est un endroit que je ne peux pas te décrire, ou plutôt si, mais... Il en perdrait tout son charme.

L'endroit en question était plus agréable les jours de soleil, mais je n'aurais, alors, pu l'emmener, bien évidemment... Je lui souriais avec douceur et démarrais la voiture, nous quittions l'entrée qui menait à sa maison, arrivant sur la petite route longeant la forêt.Il y avait un silence dans l'habitacle, décidant par n'importe quel moyen de le briser, je déclarais :

Il me semble que tu avais encore beaucoup de questions, m'as-tu dit, hier soir... Non ?

Je me jetais dans la gueule du loup ( pardonnez-moi l'expression ), mais c'était la seule chose qui me vint à l'esprit pour entendre le magnifique son de sa voix.
La route gravillonnée défilaient sous mes roues, je roulais à une vitesse un peu lente à mon gout, bien qu'à 90 Km, je m'efforcais de faire ça pour elle.
Attendant qu'elle parle, j'observais le ciel, les nuages semblaient se dissiper, rien de bien grave, enfin pour le moment pensais-je anxieux.

Edward me sourit et ferma la portière de la voiture. Je tourna la tête pour le voir faire le tour et prendre le volant. Il souriait toujours. Il devait me trouver trop curieuse... Je continua à le regarder, le suppliant du regard de répondre a cette question. Je n'aimais pas ne pas savoir et j'espérais parvenir a lui faire sortir les mots de la bouche.

C'est un endroit que je ne peux pas te décrire, ou plutôt si, mais... Il en perdrait tout son charme.

Je plissa les yeux. Plus il parlait, plus il attirait mon attention. Ainsi, c'était un endroit spécial, comme lui. J'étais certaine qu'il connaissait des tas d'endroits que personne ne connaissait et qu'il allait me surprendre, comme toujours. Quand je regarda Edward, il me sourit encore une fois et démarra la voiture. Rien a voir avec la mienne. Le bruit du moteur était discret et les sièges...disons qu'ils étaient un peu plus confortables que ceux de ma voiture, bien que j'y tienne énorméement.

Je repensa a la soirée d'hier, lorsqu'il était intervenu pour me sauver. Je ne m'étais pas trop interrogée cette nuit sur le comment il m'avait trouvé. Il m'avait trouvé et c'était le principal. Je ne m'étais pas plus posé de questions. Mais maintenant que j'y réfléchissais, je ne savais pas comment il avait su que je me trouvai vers ce parking, dans cette rue là spécifiquement. M'avait-il suivi ? Je ne remarqua que le silence s'était installé dans la voiture que lorsqu'il le brisa, rompant le cours de mes pensées en même temps.

Il me semble que tu avais encore beaucoup de questions, m'as-tu dit, hier soir... Non ?

Je le regarda, surprise. Il avait toujours repoussé mes questions et là, c'était lui qui m'invitait a lui en poser... Alors autant tirer le maximum de la situation.

Euh, oui... En premier, comment est-ce que tu as su que j'étais là ? Tu m'as suivie ?

Je pense qu'elle n'attendait que mon feu vert pour me bombarder de questions car à peine eus-je annoncé la chose qu'elle m'en débita une, promptement. Y avait-elle réfléchis toute la nuit comme moi à certaine chose ? Surement non, je devais être le seul à ne penser à elle comme ça, de cette manière des plus étrange et possedante.

Euh, oui... En premier, comment est-ce que tu as su que j'étais là ? Tu m'as suivie ?

Je mordais ma lèvre inférieure sans tellement m'en rendre compte et mes doigts se crispèrent légèrement sur le cuir du volant. Je décidais de me détendre avant de répondre, desserais mon emprise sur le volant.

Je... Je marquais une pause cherchant une explication plausible.
Ne prends pas peur d'accord... ? C'est juste, je... Je sais certaines choses que... D'autres personnes, ne sauraient jamais... A l'avance.

Je n'entendis pas un son dans la voiture après ma déclaration, au bout de plusieurs secondes, je pivotais mon visage vers le sien, cherchant à décripter une quelconque réaction, de la peur qui sait ?

Un peu étrange n'est-ce pas ? Raillais-je afin de détendre quelque peu l'atmosphère opressante, que moi, je ressentais.

La route défilais un peu plus vite qu'au départ, je roulais surement plus vite, ah oui ! 115 Km à présent, la crainte de sa réaction me rendait anxieux et je finissais par ne plus contrôler ma façon de conduire. Tout à coup, la voix d'Alice résonna dans ma tête, comme si elle s'était trouvé à seulement quelques mètres de moi :
* Le soleil va sortir Edward ! *

Elle ne se détendit pas semble-t-il, à mon essaie de briser la tension. Ce fut comme si je n'avais rien dit après, comme si. Elle était un peu trop perspicace comme d'habitude.

Qu'est-ce que tu veux dire par là exactement ?

Elle venait de briser le silence, ayant l'effet d'une bombe. Mes doigts se crispaient à nouveau, je tachais de rester calme et hors d'atteinte, il ne fallait pas qu'elle percoie le moindre changement de mon humeur, elle se poserait encore plus de questions sinon.
Je roulais toujours à vive allure, les bois défilaient sous nos yeux qui n'y prétais pas la moindre attention à présent.

Bella... Murmurais-je au supplice.
Me tirer les mots comme cela est-il si jouissif pour toi ? Demandais-je la voix enraillée. Je me sentais lourd de secrets et d'autres choses, redevable de vérité envers elle, une vérité qui était impossible à étaler.
J'entends... J'entends ce que pensent les gens, enfin... Pour la plupart. Terminais-je ronchon, songeant à l'unique personne à mes côtés qui était imperméable à mon don fabuleux.

Et toujours ce silence... Je le détestais, pourtant venant de moi c'était franchement risible. Il y avait des jours où je priais pour avoir du silence tant les gens autour de moi pensaient à tort et à travers. Mais là, n'entendant jamais rien émaner d'elle, c'était... Frustrant.

Vas-tu partir en courant à présent ? Demandais-je à moitié sérieux en réalité, sauf qu'elle ne percevrait sans doute pas la nuance.

Enfin elle se retournait ! Enfin une réaction ! Enfin, oui... Pas vraiment en réalité, je ne lisais aucune émotions sur ce si beau visage ce qui avait le don de m'agacer au plus haut point. Ah si... ! Elle semblait... Honteuse, enfin je crois, pourquoi donc ?! C'était moi qui était anormal ( et encore elle ne savait pas le tiers de la triste vérité ) et c'était elle qui se sentait gènée voir honteuse ? Voilà que l'incompréhension me guettait.

Euh non, je n'en ai pas l'intention... Alors comme ça, tu entends tout ce que je pense a chaque fois qu'on s'est vu...C'est assez embarassant...

J'étouffais un rire face à sa perception de mon aveu. Alors ainsi il y avait des choses qu'elle pensait de moi qu'elle préférait que je ne sache pas ? Hum... Intéressant.

Pourquoi ?! Dis-je amusé cette fois-ci, un large sourire étendu sur mes lèvres bercées d'un doux sarcasme. Je décidais de m'amuser un peu.
Je trouve ça amusant d'entendre tes pensées.

Je la vis rougir à vue d'oeil, ma gorge me brula, je décidais de stopper mon jeu puéril à l'instant même où l'envie de lui sauter à la gorge me pris.

Nan c'est... Je plaisante Bella. Dis-je en la fixant avec sérieux.
Tu es la seule personne... Dans toute mon existence... Qui me résiste. C'est d'ailleurs assez agaçant pour moi tu n'imagine pas à quel point.

J'enfoncais mes prunelles ambres dans ses yeux si profonds. Magnifique et plus que ça.

Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs. Ronchonnais-je pour moi même.

Nous étions presque arrivés à destination, mais si tôt sortis du couvert des arbres bordant le côté gauche de la route à sens unique, que le soleil apparut, énorme, grandiose et baignant tous les lieux, l'effrois s'empara de moi tout entier.
Pour l'instant j'étais dans la voiture, et les vitres étaient teintées, mais après ?!

Mon Dieu.

Alors... J'aurais un problème, c'est ça ?

Quoi ?! Je lui dit un truc pour le moins improbable sur moi et voilà sa réaction, elle SE trouve bizarre. Parfois je crois que je suis bien chanceux de ne pas l'entendre penser, je crois que je ne comprendrais pas un mot de sa façon de voir les choses, ca serait comme, faire écouter du japonnais à un allemand. Il vous rirait au nez.

Hum... Non. Dis-je perplexe.
Je ne voyais pas les choses comme ça. Un rire amusé qui se transforma en rictus mutin m'échappa.
Celui qui a un problème entre nous deux... Enfin, ça n'est vraisemblablement pas toi Bella. Je l'observais.

Et c'est là que le soleil sortit... Comme je l'expliquais précedemment.

Vous ne partez en camping quand il y a du soleil ta famille et toi ? Pourquoi n'êtes vous pas parti aujourd'hui ? Il fait un temps magnifique.

Quelle ironie ! Je suis fait comme un rat ne pourra jamais l'être lui même, et voilà que j'ai l'impression qu'elle ironise ma situation. Bien entendu c'est seulement du au fait que je deviens totalement parano, étant donné qu'elle n'est au courant de rien, enfin... Pas encore du moins. Je suis un piètre idiot, j'aurais du écouter cette maudite Alice !
Un rire nerveux m'échappa.

Oui... ! Et bien, à croire que la météo... Est imprévisible par ici. Lachais-je, c'était également adressé à moi même évidemment.

Nous arrivions près de l'endroit fatidique et l'angoisse se saisissait de moi tout entier, qu'allais-je faire bon sang ?! Je ne pouvais pas daigner avoir un problème et rentrer soudainement, ou plutôt, si je pourrais ! Mais ca serait complétement innaproprié, de plus, je passerais pour un imbécile et un inconstant auprès d'elle, et c'est une des dernière chose que je puisse me souhaiter.

En vérité... Je déteste le soleil... Grognais-je.

Je ralentissais alors que nous arrivions près du sous-bois où se trouvait l'endroit que je voulais lui faire partager. Sauf que... Je ne pouvais pas descendre, pas un coin d'ombre !
Je coupais le moteur, puis observa la portière sans la toucher, Bella elle, instinctivement, posa la main sur la sienne prète à descendre. Elle sembla s'arrêter voyant que moi, je ne bougeais pas de mon siège, totalement crispé.

Un rire nerveux s'échappa de la bouche d'Edward et je n'en compris pas le sens. Je parlais météo - sujet complètement débile mais il fallait bien que je dise quelque chose - et il avait rit de telle manière que cela aurait très bien pu être un sujet très sérieux sur lequel il ne voulait pas parler. Mais niveau météo, je ne voyais pas ou était le problème.

Oui... ! Et bien, à croire que la météo... Est imprévisible par ici.

Elle l'était. Nous étions passé d'un temps pluvieux a un temps magnifique. A vrai dîre, j'étais pressée de sortir de la voiture pour profiter un peu plus de la chaleur. Et puis au moins, au moment ou je sortirais ENFIN de cette voiture, je saurais ou il avait l'intention de m'emmener. Du moins je l'espérais.
Je jeta un petit regard a Edward. Il me semblait plus nerveux que lorsqu'il était venu me chercher a la maison et je ne lui posa pas d'autres questions. S'il voulait parler de ce qui le tracassait a ce point, il pourrait me parler. Il n'arrêtait pas de regarder la route, passant de la droite a la gauche et pendant un instant, je me demanda s'il savait vraiment ou il était en train de m'emmener. Bien sur qu'il le savait ! Je racontais n'importe quoi. Il regardait a peine la route, il devait sûrement avoir un GPS intégré pour savoir aussi bien ou il allait.

En vérité... Je déteste le soleil...

Lui ? Détester le soleil ? Pourtant j'étais presque certaine qu'il avait l'habitude de partir pour des randonnées et du camping dés qu'il y avait un peu de soleil dans le coin. La volvo ralentit lorsque nous arrivâmes près du sous-bois. Pour du soleil, il y avait du soleil ! Pas un coin d'ombre dans le coin... Je me dis tout d'un coup que nous étions tous les deux ici. Il n'y avait personne aux alentours. Même pas de voitures. RIEN. C'était bien la première fois que nous nous retrouvions dans cette situation et pour être totalement franche, elle ne me déplaisait pas bien au contraire. Je ne savais pas trop ce que je pourrais lui demander ou même lui dire. Je me sentais en sécurité avec lui mais je me voyais mal lui poser toutes les questions que j'avais prévu de lui poser. Jusqu'ici, ni lui ni moi n'avions aborder ce qui s'était passé la veille dans la voiture et je n'allais surement pas le faire. Déjà s'il n'entendait pas tout ce à quoi j'étais en train de penser en ce moment, ce n'était pas si mal. Mieux valait qu'il ignore tout ce que je pense.

Edward coupa le moteur de la voiture. Je posa la main sur la poignée intérieure, m'apprétant a descendre. Ne percevant strictement aucuns mouvement a mes côtés, ce qui aurait dû être le cas, je me retourna vers Edward. Il fixait la poignée sans la toucher. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Est-ce que finalement, il avait changé d'avis ?

-Qu'est-ce qu'il y a ?

Qu'est-ce qu'il y a ?

Sa voix résonna tant j'avais instauré depuis quelques secondes un silence de mort. "Qu'est-ce qu'il y a ?Qu'est-ce qu'il y a ?Qu'est-ce qu'il y a ?Qu'est-ce qu'il y a ?Qu'est-ce qu'il y a ?Qu'est-ce qu'il y a ?Qu'est-ce qu'il y a ?Qu'est-ce qu'il y a ? " Je plissais mes yeux pour faire cesser sa magnifique voix qui résonnait dans les parois de mon crane surchargé.

Je soupirais de façon excédée, bien qu'elle ne soit adressée qu'à moi même et à mon incapacité à descendre et aller plus loin. Si même ça je ne le pouvais pas, comment pourrais-je ne serait-ce qu'imaginer une "relation" avec elle ? J'étais idiot de penser que je pouvais y arriver, je n'y arriverais PAS. Je la perdrais.

Je n'peux pas... Lachais-je dans un souffle.

Je détachais mes yeux de la portière pour les planter dans son regard incrédule qui attendait une explication. Le problème étant que je n'en ai aucune de normale à lui fournir.

Bella je... Pardonne moi d'être aussi... Je ne trouvais pas mes mots pour expliquer les émotions que je pouvais ressentir sur l'instant même, ni sur ce que je traversais.

... Anormale. Terminais-je résigné, l'observant d'une bien étrange manière.

J'aurais aimé qu'elle comprenne que j'étais dangereux, et que me fréquenter n'était pas la meilleure des occupation, pas si elle tenait à sa vie en tout cas.
Mon secret me pesait à cet instant, je n'arrêtais pas d'hésiter à chaque différente seconde entre le lui dire et le conserver. Mon avis ne faisait que basculer d'une opinion à l'autre sans cesse, comme une balance mal réglée.

Tu avais raison. Décretais-je.
Je n'étais pas à côté de toi l'autre jour, j'étais effectivement à l'opposé de ta voiture et de l'endroit où tu te trouvais.

Mes yeux la fixaient d'un air plus du tout jovial je le sentais. Si je lui expliquais ce que j'étais, qu'elle serait sa réaction ? L'accepterait-elle sans ciller ? Non, c'est plutôt improbable. Ou partirait-elle aussitôt en hurlant ou je n'sais quoi ? Si elle le prenait mal la garder en vie serait inadmissible pour ma famille, Rosalie me tuerait, ou essayerait tout au moins. Mais tuer cette magnifique créature ne me semblait plus aussi facile, car si il avait été seulement question de la magnifique odeur de son sang au départ, désormais ça n'était pas tout, les sentiments que j'épprouvais ne me serait d'aucune aide.

Je n'peux pas...

Sur le coup, je resta là a le regarder, la bouche entrouverte par la surprise et par la réponse immédiate qu'il m'avait donné. Ses yeux se détachèrent de la poignée pour venir rencontrer les miens. Je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire par la. Il ne pouvait pas quoi ? Il ne pouvait pas sortir ? Il ne voulait plus ?! Je ne savais plus quoi penser. La veille, il s'était montrer plus, comment dire, plus proche de moi qu'a n'importe quel moment et là il me disait qu'il ne pouvait pas...

Bella je... Pardonne moi d'être aussi...

Il sembla chercher ses mots tandis que moi je continuais a chercher ce qui pouvait bien clocher en ce moment, ici, avec moi. Nous étions partis pour nous promener je ne sais ou et nous étions a peine arrivé que les choses prenaient un autre sens.

... Anormale.

Son expression était différente. Cette fois, il était honnête avec moi. Je le sentais juste au ton de sa voix. Anormal...Oui il l'était. Personne n'avait jamais eu cet effet sur moi. Il me destabilisait beaucoup trop, plus que de raison et je ne comptais plus le nombre de fois ou mon coeur avait failli s'arreter lorsque j'avais croisé ses yeux. Alors je confirmais. IL n'avait rien de normal. L'expression de son visage changea du tout au tout. Il venait de perdre ce masque qu'il semblait toujours porter sur lui.

Tu avais raison.
Je n'étais pas à côté de toi l'autre jour, j'étais effectivement à l'opposé de ta voiture et de l'endroit où tu te trouvais.

L'espace d'un instant, je dus me souvenir que je devais déglutir. Je ne m'étais pas attendu a ça. J'avais prévu tout un tas de choses pourtant. Je m'étais préparé a ce qu'il me dise qu'il préférait ne pas faire de balade, qu'il me parle d'hier soir, qu'il me dise qu'il était impossible qu'on soit plus que des amis puisque même être amis semblait trop dur mais a ca ... Je détourna le regard pour réfléchir. Il n'était pas a coté de ma voiture. J'avais eu raison. Il était près de sa volvo, loin de moi, loin de la voiture, bien trop loin pour qu'il puisse me sauver. En admettant qu'il soit arrivé a temps, il n'aurait jamais eu le temps d'arreter le fourgon et me protéger. C'est bien ce qu'il avait fait, non ?

-Alors comment as-tu fait ? Comment as-tu fait pour me sauver, pour arreter ce fourgon sans avoir une égratignure ? Pourquoi ne pas me l'avoir dit plus tot ?

-Alors comment as-tu fait ? Comment as-tu fait pour me sauver, pour arreter ce fourgon sans avoir une égratignure ? Pourquoi ne pas me l'avoir dit plus tot ?

Je restais muet. Alors au lieu d'avoir peur, d'être attéré par mon étrangeté ou autre, elle n'avait que CELA pour réaction ?! J'avoue qu'elle m'échappait entièrement, où cette fille avait un sérieux problème avec sa raison et son instinct de survie soit c'était moi qui ne réfléchissais plus de la bonne façon.
Le problème était, que minatenant que j'avais débuter mes aveux, m'arrêter en si bon chemin me semblait impoli et pour le moins improbable, pourtant je n'avais aucune autorisation de révéler plus de choses, sauf que j'en avais irrisistiblement l'envie.

Je t'ai sauvé c'est tout. Déclarais-je dans un murmure quasi inaudible. La voiture replongeait dans un silence passager.
Peu importe la manière dont je l'ai fait, ou ais pu le faire. Si ? Cela t'importe Bella ?

Demandais-je, cherchant la réponse avant qu'elle ne me la donne dans ses yeux noisettes. Je laissais ensuite mon regard me perdre dans la continuité de la route devant nos yeux, alors que la Volvo, toujours arrêtée sur le bas côté, commencait à me rendre claustrophobe.

Je n'suis pas comme tout le monde. Dis-je enfin, observant les jointures de mes longs doigts blancs. J'arrêtais de les détailler, me reconcentrant sur Bella qui elle, ne me lachait pas des yeux semble-t-il.

Je t'ai sauvé c'est tout.

Il avait murmurer cela si bien que j'aurais très bien pu ne pas l'entendre. Le silence s'intensifia dans la voiture, presque qu'il en devenait gênant... Il était aussi borné que moi. Il venait de me dire qu'il n'était pas normal et maintenant il me répondait pas un "c'est tout" Non. Non, ce n'était pas tout... Il avait commencer a me parler et je voulais qu'il aille jusqu'au bout. Au moins, je m'attendais a peu près a tout cette fois !

Peu importe la manière dont je l'ai fait, ou ais pu le faire. Si ? Cela t'importe Bella ?

Pendant un instant, je me demanda si cela avait vraiment de l'importance a mes yeux et pendant un instant, je me dis que peu importait qui il était. Lui seul m'attirait et c'était peut etre même tous les mystères qui l'entouraient qui m'attirait le plus... Mais non. Finalement, je devais savoir. A n'importe quel prix ! Edward me regardait, cherchant certainement une rèponse au fond de mes yeux. Il finit par regarder a nouveau la route, si on peut appeller ca comme ça du moins... La voiture argentée était déjà bien avancée dans les herbes qui faisaient le bas côté.

Je n'suis pas comme tout le monde.

Non, ça ça ne risquait pas ! Il n'était du tout comme tout le monde ! Il observait ses doigts et je suivis son regard. J'observa chaque contour de ses mains extraordinairement pâle. Cette pâleur m'avait toujours surprise mais je n'y avais pas accordé plus d'importance que cela mais aujourd'hui qu'il était si proche de moi, je remarquais particulièrement le teint blanc de sa peau. Je me décida ( enfin ! ) a répondre a sa première question.

-Si ça m'importe beaucoup parce que je ne comprends toujours pas pourquoi tu refuses de m'expliquer comment tu as fait ce jour là. Je ne comprends pas ce qui t'effraie dans le fait de me dire la vérité ! répliquais-je en posant ma main contre la sienne.

Je la retira tout de suite, comme si quelque chose m'avait piquéé. Sa peau était glacé. Je releva les yeux vers lui en replaçant ma main contre ma cuisse, soudain gênée par mon geste.

Le silence, encore quelques secondes à mourrir d'impatience qu'elle ne me réponde, que je puisse savoir ce qu'il en était, ce qu'elle pensait. Moi qui était si impuissant face à la moindre de ses pensées.

Si ça m'importe beaucoup parce que je ne comprends toujours pas pourquoi tu refuses de m'expliquer comment tu as fait ce jour là. Je ne comprends pas ce qui t'effraie dans le fait de me dire la vérité !

Ne pas comprendre... Et elle comprendrait encore moins si je le lui disais. Il n'y avait rien à comprendre, ça n'était tout simplement pas plausible, pas dans son Monde en tous cas.
Sans que je n'ais réellement prêté d'attention au geste ayant précédé, je sentis se déposer sur le dos de ma main osseuse, quelque chose de chaud, de trés chaud, puis, plus rien. Je compris lorsque je la vis me fuire du regard si soudainnement, comme essayant de se reprendre. Son souffle, aussi, était devenu anormal, saccadé et trop rapide pour quelqu'un ayant une attitude normale. Je l'observais, un mauvais sourire sur la bouche.

Tu vois... !? Lachais-je en un rire totalement nerveux et sarcastique, un brin psychotique aussi.

Je rangeais ma main immédiatement près de mon corps, même si je me doutais qu'elle ne s'y essayerait pas à deux fois. Reflexe.

Et pour répondre à ta question, C'est toi qui serait effrayée de la... Ma vérité. Pas moi. Enchaineais-je, aigris contre moi même.
Je n'suis pas quelqu'un de bien Bella, crois-moi, tu devrais me faire confiance.

Je détournais les yeux de son petit visage aux traits si fins et laissais mon regard se perdre dans les méandres de mes réflexions.

Tu vois... !? me lança-t-il avec un rire nerveux.

Je me maudis pour avoir réagi de cette manière. Je ne faisais qu'emplifier ce qu'il disait par ce geste... Mais sa peau... Je n'avais jamais touché quelqu'un dont la peau était aussi gelée... Il reposa sa main près de son corps, presque en même temps que moi. Je lui fis un signe de tête pour m'excuser. Je n'avais pas voulu réagir comme ça.

-Pardon, ca m'a juste surprise. Ta peau est...glacée !

Et pour répondre à ta question, C'est toi qui serait effrayée de la... Ma vérité. Pas moi.

Je ne pouvais qu'approuver. En la connaissant, il ne risquait pas d'être effrayé. Quant a être effrayée... Je ne voyais vraiment rien d'effrayant chez lui. Il avait tout de parfait ! Et a croire ce que m'avais dit Jessica, je doutes que les filles du lycée le trouve effrayant; oui sauf que personne ne le connaissait vraiment et je commençais sérieusement a me dire que je n'en saurais jamais plus moi aussi...

Je n'suis pas quelqu'un de bien Bella, crois-moi, tu devrais me faire confiance.

Il détourna son regard et mien. C'était plutôt à moi de lui demander de me faire confiance... Très sincèrement, j'avais espéré que les choses seraient plus simples après la soirée de la veille. Mais non, toujours ce masque qui était la. A croire qu'il refusait catégoriquement de le retirer. Je soupira en baissant la tête. Je savais que j'allais agir comme une gamine mais je m'en fichais !

-J'aurai pensé que les choses seraient différente après...hier soir mais si tu ne me fais toujours pas confiance... Je n'ai rien a faire ici. Je deviens folle a force de d'essayer d'en savoir plus sur toi !

J'ouvris la portière et mis un pied a l'extérieur. Je ne savais même pas ou on était mais si je suivais la route, je devais bien ratterir quelque part, non ? J'imagine que oui...

J'entendis un soupire puis... Plus rien. Elle baissa la tête, une moue boudeuse sur le visage, en d'autres circonstances, j'aurais souris.
Voilà, désormais elle allait surement partir, s'en aller et rester loin de moi. Nous serions simplement amis tout au mieux, ou peut-être préférerait-elle me traiter comme un inconnue, certaines personnes faisaient ça j'avais remarqué, les humains sont bizarres parfois. C'est vrai, à quoi prétendre cela et ignorer la personne alors que vous savez trés bien que elle et vous avez passé de bons moments ( d'autres moins bon... ) ? J'appelle cela de l'hypocrisie, se voiler la face également. Mais bon, c'est comme ça.

J'aurai pensé que les choses seraient différente après...hier soir mais si tu ne me fais toujours pas confiance... Je n'ai rien a faire ici. Je deviens folle a force de d'essayer d'en savoir plus sur toi !

Je n'eus pas le temps de réagir et d'assimiler sa phrase que j'entendis la portière s'ouvrir en grand, butant contre je ne sais quoi dehors, un buisson surement. Elle mis un pied dehors, commencant à descendre ici, au milieu de nul part ! Etait-elle folle ? Elle ne retrouverais jamais son chemin jusqu'à chez elle ! Le bon sens devait avoir déserté la demoiselle dès son plus jeune age pensais-je.

Bella !

Voyant qu'elle semblait déterminée à sortir entièrement de ma voiture, et avant qu'elle ne passe la deuxième jambe dehors, je me penchais à une vitesse surhumaine et attrappais d'une manière assez violente, son bras, sauf que je ne fis pas exprès du tout. Je le relachais ne voulant lui faire mal un peu plus.

Attends... Je t'en prie, je... Elle m'observait, ses grands yeux marrons captivés je crois.
Je n'peux pas sortir dehors, je veux dire... Littéralement, je ne PEUX PAS. Dis-je en appuyant les dernières syllabes.
Et tu as tort, je te fais confiance, plus qu'à quiconque d'ailleurs. Seulement...

Tou cela tiquait, je ne pouvais aller plus loin ! Dès qu'il s'agissait d'entrer dans les détails, paf ! Mon masque et ma peur de la vérité revenaient en avant, me bouchant totalement le passage.

Dire que je ne suis pas normal n'est pas un euphémisme, ni une façon de parler comme vous faites. Dis-je en insistant sur le vous, vous les humains cela signifiait.
Enfin c'est tout de même un euphémisme car inhumain correspondrait beaucoup mieux à mon sens. Terminais-je.

Quitte à ce qu'elle me prenne pour un fou autant le faire bien.

Bella !

Je releva les yeux en entendant le son de sa voix. Il y avait quelque chose dans sa voix. De la détresse ? Non, c'était impossible. Il n'avait aucunes raisons de ressentir une quelconque détresse. J'étais bien décidée a quitter cette voiture, quitte a ce que je marches des heures entières pour rentrer a la maison. Charlie me tuerait propablement pour avoir pris le risque de rentrer a pied et puis je rentrerais surement tard, raison de plus pour qu'il souhaite ma mort...

Je mis un pied hors de la voiture et m'apprétais a faire un pas pour sortir complètement que quelque chose de dur commme la pierre et affreusement froid s'enroula autour de mon bras. Edward. La brutalité dont il fit preuve me surpris et je cherchai pour quelle raison il tentait de me retenir... Il relacha mon bras, surement pour ne pas me faire mal. Pour ma part, la surprise était plus importante que la douleur.

Attends... Je t'en prie, je...

Je me retourna pour écouter ce qu'il avait a me dire. De toute façon, je ne pouvais pas résister a l'envie d'entendre sa voix, alors a quoi bon tenter de faire quelque chose contre mon gré ? Il avait trop d'impact sur moi. Quand je l'entendais prononcer quelques mots, je devais régulièrement tacher de ne pas oublier de respirer...

Je n'peux pas sortir dehors, je veux dire... Littéralement, je ne PEUX PAS. Et tu as tort, je te fais confiance, plus qu'à quiconque d'ailleurs. Seulement...

Il me faisait pas confiance ? Ce n'était pas si flagrant comme ça... Il ne me disait RIEN... J'attendis qu'il poursuive sa phrase : Seulement quoi ?

Dire que je ne suis pas normal n'est pas un euphémisme, ni une façon de parler comme vous faites. me dit-il en insistant sur le "vous".

Non, non, non ! Il n'était pas normal. Et là, je ne parlais pas seulement de l'attraction qu'il exercait sur moi. Je parlais aussi de ce qu'il avait fait au gymnase. Il avait repoussé une voiture de la main nom d'un chien ! Je n'étais pas folle tout de même.

Enfin c'est tout de même un euphémisme car inhumain correspondrait beaucoup mieux à mon sens.

Je resta sans voix face a cette révélation. Inhumain...Inhumain...Inhumain...Imhumain... Ces mots trotaient dans ma tête. Qu'est-ce que ça voulait dire au juste ? Est-ce que c'était au sens propre, au sens figuré. J'eus un petit rire qu'on peut qualifier de nerveux.

-Inhumain... ? Alors quoi ? Tu...es un genre de superhéros comme Superman ? Tu crains la Kryptonite ? Tu crains la lumière du jour ? dis-je en soupirant tellement c'était absurde.

Mon rire se stoppa net lorsque je pris conscience de ce que je venais de dire. " Craindre la lumière du jour..." comme les...Hum. N'importe quoi. J'avais trop d'imagination mais après tout, il ne voulait pas sortir a cause de cette foutue lumière et il avait beaucoup beaucoup de force, plus que de raison. Mais tout ca, ce n'était juste que de stupides légendes qui servaient a effrayer tout le monde, pas vrai ?

-Tu as repoussé la voiture de Tyler de ta main...répétais-je plus pour moi que pour lui. Tu crains la lumière du jour et tu ne manges rien, jamais ...

Je ne regarda pas Edward, je ne voulais pas m'imaginer autre chose que le visage que je connaissais. Mon coeur s'accéléra dans ma poitrine. Je priais pour qu'il ne le remarque pas.

Un silence génant s'installa entre nous, pas un mot, rien. Malgré cela, mes yeux continuaient de la fixer avec force, je décidais de ne pas la lacher.

Inhumain... ? Alors quoi ? Tu...es un genre de superhéros comme Superman ? Tu crains la Kryptonite ? Tu crains la lumière du jour ?

Je grimacais face à ces stupides suppositions... Sauf à la dernière, laquelle je me figea, en même temps que Bella je crois bien. Un rire chevrotant et nerveux s'eclipsa d'entre ses lèvres, elle trembla légèrement, tellement légèrement qu'elle ne du s'en rendre compte elle même. Et le silence de nouveau.

Tu as repoussé la voiture de Tyler de ta main... Tu crains la lumière du jour et tu ne manges rien, jamais ...

Elle semblait se parler plus à elle même qu'autre chose, elle ne me regardait pas du tout, fixant droit devant elle, le pare brise où le soleil de plomb venait taper. Puis, son coeur s'emballa, prenant un rythme inquiétant, si bien que je me demandais si je me rapelais du numéro de police secours, depuis que j'étais ce que j'étais, il avait changé un bon nombre de fois, et j'avoue que pour nous autres, ce genre de chose n'étaient que futilité. Bella était si proche de la vérité que je ne sus quoi lui dire.

Jamais. Répétais-je comme une affirmation que je regrettais aussitôt.
Regarde-moi. L'enjoignais-je fermement.

J'attendis qu'elle tourne la tête vers moi, me faisant face.

Tu comprens Bella... ?

Mais je n'avais pas tant besoin de réponse, je lisais sur son gracieux visage qu'elle savait, elle savait tout ou à peu près. Son imagination débordante y ayant contribué.

Jamais. répéta-t-il. Cela sonna comme une affirmation. Au moins il disait vrai, c'était déjà ça ! Jusqu'ic il ne s'était jamais montré aussi...franc. Je ne savais pas trop quoi en penser. Est-ce que j'étais censée avoir peur ? Si c'était le cas, je ne ressentais pas le moindre frisson ou si j'en ressentais, ce n'était pour cette raison là. Si j'avais pu être effrayé quelques minutes, je ne l'étais plus du tout. Je savais qu'il ne me ferait pas de mal. Il n'aurait pas pris la peine de me sauver hier soir...

Regarde-moi. m'ordonna-t-il d'une voix ferme.

Je ne m'excuta pas tout de suite, mettant tout de même quelques secondes pour me retourner sans imaginer Edward Cullen...différent.

Tu comprends Bella... ?

J'acquiesçai sans parler. Je pensais a qu'il était. Vraisemblablement, les... raahhh je n'arrivais toujours pas a dire le mot n'étaient qu'une légende ... Pourtant tout était devant moi : la froideur de la peau, le fait qu'il ne mangeait rien, le fait qu'il craigne le soleil. Mais pour le reste ? Naturellement, je n'osa pas poser la question concernant sa nourriture ni concernant les moyens de les tuer. Ce serait...déplacé.

-Et tu as déjà...tué ?

Sans parler, elle aquiesca, j'avais la forte impression qu'elle n'était pas vraiment ce que l'on peut qualifier de " à l'aise ".
Elle sembla rester dans ses pensées durant quelques minutes qui me parurent longues à mourrir. J'attendais sans aucune patience je dois dire, qu'elle parle enfin, que je sache ce qu'elle pensait de moi et de ce que j'étais.

-Et tu as déjà...tué ?

Sa question m'arracha surement un air effroyable car elle m'observa drôlement. Ainsi, c'était la seule question ?! La seule chose qu'elle pensait ?! Ne pensait-elle pas plutôt à sa sécurité et à sa propre mort qui pouvait être imminente si je relachais mes efforts pour la garder en vie !?

Tu sais ce qu'on raconte à propos des apparences ? Le vieil adage ? Demandais-je d'une voix plate et contenue alors qu'intérieurement j'hurlais de rage et de peur pour sa survie. Tout en parlant j'avais désigné ma silhouette d'un vaste geste de la main.
Il ne faut pas s'y fier. Dis-je, répondant à ma propre question, mon ton se faisant beaucoup plus froid tout en restant de velours.

Je détachais mes yeux de corbeaux de ses prunelles brillantes, mordais l'intérieure de mes joues par reflexe et soupirais énervé. Rien n'était allé comme je le pensais, rien ! Elle savait maintenant, et je ne savais pas comment régir tout cela. Je songeais un instant à Rosalie qui allait vouloir me massacrer lorsqu'elle allait l'apprendre, cette bourrique ne pensait qu'à sa propre sécurité, son petit Monde et sa non-envie de déménager une fois encore. Grotesque !

Tu n'devrais pas... Etre... Avec moi. Pourtant... Soufflais-je indécis.
J'aime ta présence, aussi improbable que ça puisse paraître elle m'apaise. Lachais-je dans un murmure plus doux que toutes mes phrases d'auparavant.

Soudain je repensais à sa réaction face à ma peau froide et grimacais.

Mais nous ne sommes pas fait pour... Qui voudrait d'un cadavre ambulant ? N'est-ce pas ? Ironisais-je, bien que je le pensais.