Dans la forêt, on croise parfois des loups de la taille d’un homme.
Celui-ci est couleur sable, couleur inhabituelle pour un loup dans
cette forêt.
***Promenons nous dans les bois pendant que le loup n’y est pas, mais imbécile c’est toi le loup dans cette forêt !***Je commençais ma patrouille habituelle en début d’après midi avec une (ridicule) comptine qui servait à éloigner les enfants des forêts sombres et mystérieuses… Mais je ne suis plus un enfant ! Second accomplis, je commença à me dégourdir les pattes vers mon premier point de passage.
***Ça m’a l’air plutôt calme aujourd’hui encore.***Le seul plaisir que je trouvais aux patrouilles était le plaisir de pouvoir courir à volonté sans se soucier de se cacher ou de ne pas révéler son secret. Ainsi sentir le vent dans ma fourrure était ce que j'affectionnais le plus lorsque je courais dans ma forêt maternelle. L’écran de verdure défilait, les oiseaux chantaient, les senteurs boisées de la forêt venaient chatouiller mes narines de loup. Cependant quelque chose clochait dans cette harmonie. Quelque chose que je ne parvenais pas à identifier.
***Bah sûrement rien de dangereux quand on sait qui habite à La Push.***Continuant sur mon sentier de patrouille je me laissais aller à tout cette nature enivrante qui me berçait peu à peu quand l’impression désagréable que quelque chose cloche me surpris de nouveau. Mais cette fois je sût ce qui me dérangeait : une odeur. Une odeur que je n’avais encore jamais rencontré ou plutôt à laquelle je n'étais pas habitué. Mon esprit accaparé par la forêt n'avait pas remarqué tout de suite, mais cette odeur me semblait étrangement familière. Succombant à mes instincts canins, je m'éloigna de mon sentier de patrouille pour aller déterminer d’où et surtout de quoi provenait cette odeur particulière. Peu à peu je m'enfonça plus profondément dans la forêt, atteignant un secteur que je ne connaissait pas. Mais l’odeur s’y faisait plus forte, puis devint nettement plus clair à mes narines de loup.
***Impossible ! A moins que…***Sur cette pensée, j'accéléra et bifurqua sur la gauche, vers le point d’où émanait l’odeur. Quelques centaines de mètres plus loin je découvris ce qui me paraissait impossible : une fillette qui ne devait pas avoir plus de 7 ans, évanouit sous un arbre, probablement depuis un moment. La croyant morte je m'approcha mais découvris avec stupeur, ce qui confirma ma première hypothèse, : son cœur battait, elle était bel et bien vivante. Je m'approcha encore et renifla les vêtements de la fillette puis ses cheveux entremêlés qui étaient étonnamment soignés pour une jeune fille qui semblait errer dans cette forêt depuis un bon bout de temps.
***J’espère qu’elle n’est pas ce que je pense… Qu’elle n’est pas de SON espèce… C’est impossible !***Percevant un mouvement de tête, je bondis en arrière à quelques mètres de la fillette qui semblait revenir à elle et commença à me fixer attentivement de ses yeux couleur ambre.