Tout ce bordel ! Je n'arrivais pas à y croire, comment le seul fait, que Rosalie ait voulu me prévenir de quelque chose ait-pu tourner à l'affrontement de nos deux clans ? C'était tout bonnement pas croyable merde !
Résultat : Jacob était au courant et allait faire des siennes, ça... Je m'y attendais.
Leah me faisait la gueule, j'en étais plus que sur, elle me prennait pour un faux-ami ou je n'sais trop quoi de ce genre. Elle qui se consiérait comme mon amie, ma soeur, je trouvait qu'elle y allait un peu fort me concernant !
Quoi ? Je lui avais caché pour Rosalie ? Et alors !? Qui aurait osé avouer un truc pareil ? Nan mais sérieux ! Pour le coup, elle m'énervait. Et en arrivant devant sa porte, j'avou que je me demandais toujours comment la situation allait tourner, soit une dispute encore plus forte, soit, revirement de situation, une réconciliation. Mais vu dans l'était mental où je me trouvais, la seconde option me paraissait bien lointaine... Trop lointaine.

Elle était rentrée, et dans sa colère ou tristesse, peu importe, elle avait laissé la porte de chez elle entrebaillé. Je passais la tête devant l'ouverture, jetant un bref coup d'oeil. Personne. J'entrais sans même toquer, de toute façon c'était ouvert !
Le couloir était légèrement en désordre comme toujours, et je faillis me casser la gueule avec le skateboard de Seth qui trainait dans l'entrée. Putain !

Il n'y avait personne dans la cuisine adjacente au couloir, ni au salon ouvert sur l'entrée. Résigné je l'appelais à travers la maison :

Leah !?

J'étais en train de pleurer depuis une bonne heure dans ma chambre. J'avais essayé plusieurs fois d'arrêter mes sanglots sans pouvoir rien y faire. Heureusement que j'étais seule à la maison ! Sinon j'aurais eu le droit à tout. Mais pas à ce que je voulais le plus : que Paul redevienne comme avant. Il était fâché de ma réaction. En même temps, à quoi s'attendait-il ? A ce que je leur dise : "Toutes mes félicitations ! C'est pour quand le mariage ?" Et devant Emmett en plus !

"J'aurais peut-être du." pensais-je à regret.

Je n'avais fait que me monter contre mon meilleur ami, mon frère. J'aurais voulu lui expliquer que ce n'était pas contre lui. J'avais juste été surprise et ils osaient s'afficher devant Emmett !!! Je tentais de contrôler le grognement sourd qui montait dans ma gorge. J'y arrivais. J'entendis soudain un bruit de pas et la porte d'entrée grincée. Et merde ! J'avais oublié de fermer ! Quelle andouille ! Quelqu'un grogna en se prenant les pieds dans quelque chose. C'était le skate de Seth qu'il avait encore oublié de ranger ! J'entendis alors la voix familière de mon ami :

-Leah !?

Il ne fallait pas qu'il me voie pleurer ! Surtout pas ! J'essuyais mes larmes en vitesse. Cette intrusion avait au moins le mérite de les avoir stoppées. Je me regardais dans le miroir et comprit qu'il allait le voir. Voir que j'avais pleurer. J'avais encore les yeux rouges. Peut-être que mes larmes l'attendriraient ? Mais connaissant Paul, ça m'étonnerait. Je décidais que, de toute façons, il comprendrait que j'étais là. Autant lui signaler ma présence.

-Je suis dans ma chambre ! Piaillais-je

Ma voix était encore pleine de sanglots et j'avais du mal à la contrôler. Il l'avait remarqué. Il était attentif à ce genre de choses. Je comptais m'excuser tout de suite de mon comportement ignoble de l'après-midi. Je n'avais pas d'autre choix pour le garder près de moi. Aussi, j'attendais avec un stress pesant qu'il apparaisse à ma porte.

Je suis dans ma chambre !

Sa voix était comme entrechoquée de soubresauts, rauque aussi, elle avait pleuré, ou pleurait encore. Rien d'étonnant, Leah avait la larme facile, cette fois encore plus. Je montais les escaliers en bois quatre à quatre en quelques bonds surpuissants et atteignais le couloir menant aux chambres, la sienne était la première sur la gauche, la porte entrebaillée, comme celle de l'entrée, je la poussais d'un geste appliqué et pénétrais à l'intérieure.

Leah... Ma voix était à la fois douce et pleine de reproches.
Qu'est-ce que c'était qu'cette réaction bordel !?

J'avancais vers elle, les yeux noirs et attendais une explications plausible de sa part.

Tu crois quoi ? Que c'était facile de t'dire un truc pareil ?! Nan mais sérieusement ! Toi tu n'm'as rien dit d'ailleurs alors ne t'premet pas de me faire ta fausse morale devant tout le monde merde !

Et voilà, pour le coup je m'étais emporté, c'était plus qu'à prévoir me connaissant. Malgré tout ça n'était pas du otut méchant envers elle, je voulais juste qu'elle me comprenne, et la comprendre par la même occasion.

Je la fixais attendant mes réponses, je remarquais que j'avais serré mes poings sans y faire attention, je les desserais immédiatement.

Il entra en poussant doucement ma porte entrebâillée. Je frottais un peu mes yeux pour les sécher encore un peu.

-Leah...sa voix était douce mais pleines de reproches.
Qu'est-ce que c'était qu'cette réaction bordel !?

Il avança vers moi alors que je sentais mes yeux s'embués face à ses paroles. Je ne répondis donc pas tout de suite et il reprit :

-Tu crois quoi ? Que c'était facile de t'dire un truc pareil ?! Nan mais sérieusement ! Toi tu n'm'as rien dit d'ailleurs alors ne t'permet pas de me faire ta fausse morale devant tout le monde merde !

S'en fut trop. J'éclatais de nouveau en sanglots alors que j'eus le temps de voir qu'il desserrait ses poings. J'essayais d'articuler entre deux sanglots :

-J'ai … Essayé … De te … Le dire … L'autre jour … dans le parc …

Puis, j'éclatais encore une fois en pleurs. Je me levais et me blottis dans ses bras, attendant qu'il me réconforte. Je n'avais pas forcément été sympa mais je méritais bien ça. Puis, je murmura :

-Je suis désolée, vraiment.

J'attendis qu'il me réponde. Néanmoins, je n'avais pas répondu à toutes ses questions. Pourtant, je pouvais attendre car il avait le regard perdu dans le vague. Alors, je lui collais un bisous – mouillé par les larmes – sur la joue. J'attendis encore, puis, je l'entraîna avec moi sur mon lit. Il fallait qu'on discute de tout ça. Comme des gens civilisés. Il n'y avait aucun doutes permis là-dessus.

Si elle n'avait pas pleurer avant ( ce dont je ne croyais pas un seul instant ), voilà qui était fait !
Devant moi, je vis son visage passer au pourpre avant de fondre en larmes qui roulèrent gravement sur ses deux petites joues dont les pomettes étaient gracieusement proéminentes.

J'ai … Essayé … De te … Le dire … L'autre jour … dans le parc …

Essayait-elle d'articuler entre ses multiples sanglots. Son souffle en était coupé, vague, ses yeux si embués qu'ils paraissaient devenir totalement liquides. Liquides et noirs.
Moi, je restais sans voix, je ne faisais pleurer personne en temps normal, mais ça n'était pas un temps normal ! J'aurais voulu lui dire d'arrêter, de se calmer, avancer et la serrer contre moi, mais rien ne me vint, rien du tout. La fierté surement.

Alors ce fut elle qui fit le premier pas, elle vint se blottir contre mon torse, y cachant son visage détrempé.

Je suis désolée, vraiment.

Cette fois je semblais me débloquer, je laissais mes bras entourer sa taille, la serrant contre moi. Elle m'attrappa la main avec vigueur, comme si elle craignait que je n'm'enfuisse ! Assis sur son lit une place, elle m'observait, sauf que moi, je restais muet, je n'avais rien à lui dire honnêtement. Tout avait été dit il me semblait.

J'attendais.

Je sanglotais contre son torse musclé. Je réussis cependant à murmurer les mots que j'avais voulu lui dire depuis le début :

-Je suis désolée, vraiment.

Il réagit enfin et enroula ses bras autour de ma taille pour me serrer contre lui. Je lui pris la main et le fit asseoir sur mon lit à mes côtés. Je lui tenais toujours la main en le regardant. Attendant une réaction qui ne vint pas. Alors je pris encore une fois les choses en mains. Mes pleurs étaient maintenant silencieux mais j'avais du mal encore à contrôler ma voix.

-Alors ? Tu veux bien tout m'expliquer depuis le début maintenant ou c'est trop demander.

Ma voix étaient encore pleines de mes larmes. J'attendis qu'il se décide à parler. Son silence était insupportable, pesant.

Elle me regardait, je sentais son regard qui me pesait dessus comme une masse. Ca me génait d'ailleurs, me rendant encore plus muet que je ne l'étais déjà ( si c'était possible... ).

Alors ? Tu veux bien tout m'expliquer depuis le début maintenant ou c'est trop demander.

Je lui jetais un regard pas trés aimable en rapport avec sa fin de phrase trop ironique à mon gout. Je ne faisais pas dans le sarcasme ce soir !

Il n'y rien à expliquer Leah ! Me défendais-je.
Rosalie et moi... On s'est rencontré et... Voilà ! Le reste tu es au courant maintenant... Gromelais-je.
Et je ne te l'ais pas dit parce que je ne voulais pas de CE genre de réaction. Décrétais-je en la désignant du menton, en un geste vague.

Je reprennais mes esprits, tentant encore de me calmer au moins un petit peu. Pas gagner.

Et je n'considère pas ça comme une trahison, j'estime juste que j'ai autant le droit que tout l'monde à avoir des secrets et une vie privée tu vois...

Un silence régna dans la pièce, alors, je lui décochais un regard interrogateur. que pensait-elle de tout ça ?

Il me jeta un regard noir que je ne compris pas puis me dis en me hurlant dessus à moitié.

-Il n'y rien à expliquer Leah ! Rosalie et moi... On s'est rencontré et... Voilà ! Le reste tu es au courant maintenant... grommela-t-il.
Et je ne te l'ai pas dit parce que je ne voulais pas de CE genre de réaction, dit-il en me désignant avec son menton.

Il s'arrêta un instant alors que je déglutissais bruyamment. J'avais du mal à avaler ses paroles blessantes. Puis, il reprit :

-Et je n'considère pas ça comme une trahison, j'estime juste que j'ai autant le droit que tout l'monde à avoir des secrets et une vie privée tu vois...

Oui, je voyais très bien mais je pensais que nous n'avions pas de secrets l'un pour l'autre. Cela m'avait blessé qu'il ne me dise pas tout mais là c'était pire. Voulait-il que notre relation tourne à CA !? Je décidais de lui déballer le paquet. C'était la meilleure chose à faire. Dire ce que j'avais sur le cœur.

-Tu ne veux plus rien me dire ? C'est ça ? Mais qu'est-ce que je t'ai fait ? Réponds-moi franchement Paul ! Parce que là je suis perdue franchement …

J'avais dis ça méchamment, avec hargne. Mes propres mots m'avaient choquée. Je sentis mon visage se transformer en une moue d'excuse. Je ne voulais pas me disputer avec lui. Pas maintenant … J'étais trop mal pour ça …

-Paul … murmurais-je. Je suis désolée … Vraiment …

Je m'en voulais tellement pour ce que j'avais dit mais je poursuivis avec un ton plus ferme mais toujours suppliant :

-Peux-tu répondre à mes questions ?

Tu ne veux plus rien me dire ? C'est ça ? Mais qu'est-ce que je t'ai fait ? Réponds-moi franchement Paul ! Parce que là je suis perdue franchement …

Sa voix était remplis de colère, elle se montraitr carrement hargneuse maintenant ! J'hallucinais ! Elle était en tort et elle réagissait comme ça !? J'haussais les yeux agacé.
Un silence hautement génant s'installa dans la petite pièce aux fenêtres closes et je me butais à fixer le sol devant moi, ne voulant rencontrer son regard, je me serais énervé encore plus.

Paul … . Je suis désolée … Vraiment … Peux-tu répondre à mes questions ?

Et voilà qu'elle revenait à la charge !? Non mais c'est pas vrai ! Cette fois je pivotais la tête dans sa direction, lui dégotant un regard furax.

Alors montre-le ! Grondais-je cette fois en réplique à son début de phrase.

Je me levais d'un bond, sentant mes muscles commencer à frémir, trembler dans tous les sens. Il fallait que je parte avant de faire une bêtise.

Je ne veux pas y répondre ! C'est ma vie, c'est ma vie ?! Qu'est-ce que tu veux d'plus bordel ?! Crachais-je surexcité.
Je n'veux pas m'énerver avec toi ! Mais ca m'prend la tête merde ! Lachais-je en faisant de grands gestes énervés.
J'en ai putain d'marre d'être sans cesse obligé de tout dire à tout le monde ! Ca vous suffit pas d'être dans ma tête quand on est transformés, non !? STOP maintenant !

Voilà, j'avais définitivement péter un plomb, c'était fait.

-Paul … . Je suis désolée … Vraiment … Peux-tu répondre à mes questions ?

Il s'énerva tellement fort que je sursautais quand il prononça ces mots :

-Alors montre-le ! Tonna-t-il.

Il se leva, comme si il allait partir mais avant, il se retourna pour me jeter ces paroles à la figure :

-Je ne veux pas y répondre ! C'est ma vie, c'est ma vie ?! Qu'est-ce que tu veux d'plus bordel ?!
Je n'veux pas m'énerver avec toi ! Mais ca m'prend la tête merde ! Disait-il en faisant des gestes brusques et vagues.
J'en ai putain d'marre d'être sans cesse obligé de tout dire à tout le monde ! Ca vous suffit pas d'être dans ma tête quand on est transformés, non !? STOP maintenant !

Il avait crié tellement fort que mes tympans auraient pu se percer. Au lieu de ça, je me détournais de lui pour m'asseoir dos à lui car j'avais senti les larmes me monter aux yeux. Je ne pouvais plus rien dire, plus rien faire à part secouer inutilement et sans arrêt la tête de gauche à droite. Si je parlais, j'éclaterais en sanglots, je le savais.

Il était trop fier pour m'avouer ses sentiments. Son honneur était en jeu. Il voulait avoir le dernier mot ! J'étais vraiment désolée mais il s'en fichait ! Il allait partir et je savais que ça ne servirait à rien de l'en empêcher pour le moment. Je réussis juste à prononcer ces mots avant d'éclater en sanglots :

-Paul … Je suis vraiment désolée … je ne voulais pas que ça se passe comme ça … Tu es mon frère … Tu le sais alors penses-y !

Puis, je fus secouer d'énormes tremblements : je pleurais. Devant lui ! Mais qu'est-ce qu'il allait penser de moi maintenant ! Je m'attendais donc à bientôt entendre la porte claquer, emportant peut-être les restes de notre longue amitié …

Sa peite voix fluette pour le coup, me fis stopper au pas de sa porte.

Paul … Je suis vraiment désolée … je ne voulais pas que ça se passe comme ça … Tu es mon frère … Tu le sais alors penses-y !

Y penser ? Mais j'y pensais sans arrêt !

Des deux c'est toi qui n'y as pas réfléchis vu ta réaction Leah. Dis-je dans un murmure quasi inaudible. J'étais toujours dos à elle, la main sur la poignée ronde et dorée de la porte de sa chambre.

Je prenais une légère inspiration, enroulant les muscles de ma main autour de la poignée pour ouvrir la porte.

'Vaut mieux qu'on arrête là cette discussion. A plus.

Lachais-je sans grande conviction sans un regard. Sa réaction infantile m'avait énervé, et le fait qu'elle me reproche de ne pas penser aux liens nous unissant était hypocrite de sa part, c'était elle qui m'avait affiché devant tout le monde au lieu de me soutenir !

Je descendais les escaliers en bois et déguerpissais dehors de la maison, la mine renfrognée, les poings serrés. Sans plus attendre je me transformais, détalant jusqu'aux falaises. Un bon saut ne me ferais pas de mal, me remettrais les idées en place sans doute.